LE PORT DE BORDEAUX

après la LIBÉRATION La reprise du trafic.

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Ce n'est qu'au cours de l'été 1945, après la liquidation des poches ennemies de Royan et de la Pointe-de-Grave, que le port de Bor¬ deaux, paralysé depuis la guerre, renaissait à la vie maritime. Il est symptoma tique, d'ailleurs, que le premier navire reçu à Bor¬ deaux ait été le «Charles-Schiaffino », qui, venant de Dakar, accostait, le 19 juillet, à l'appontement spécialisé d'une de nos grandes huileries, et livrait à ses aspirateurs ses 3.000 tonnes d'ara¬ chides. Ainsi se rétablissait, dès le premier jour, la continuité de la vocation coloniale de Bordeaux.

Pas plus que dans le passé, il n'est d'ailleurs possible de con¬ cevoir la prospérité future du port sans d'activés relations entre la grande place de commerce de Bordeaux et les différents terri¬ toires de l'Union Française.

De ce point de vue particulier, comme sur le plan général, il est donc intéressant de faire le point des possibilités du port. Quelle était la situation du port de Bordeaux à la Libération et comment se présente-t-il actuellement après l'achèvement des travaux de remise en état les plus urgents? Quelles possibilités offre-t-il au trafic maritime et quelles sont, enfin, les améliorations ou les remises en état complémentaires qui peuvent être envisa¬ gées pour un avenir proche ?

Le Port de Bordeaux à la libération

Bordeaux doit à sa situation géographique, à plus de 100 kilo¬ mètres de la mer, les caractères particuliers qui marquent l'exploi¬ tation du port et les travaux qui y sont entrepris.

Qu'il s'agisse de la reconnaissance des profondeurs par ées son¬ dages réguliers, du balisage du chenal, de l'entretien et de l'amé� lioration des profondeurs sur les seuils, par des dragages ou par • des ouvrages de calibrage du fleuve, toutes ces opérations exigent