Couverture fascicule

Conclusion

[article]

Année 2010 62 pp. 419-423
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CONCLUSION

Les discussions qui ont suivi la présentation des sept articles qui constituent ce dossier consacré aux relations entretenues par la censure et la création littéraire ont permis de mieux cerner la multiplicité des formes dont se pare Anastasie pour résister à l’usure du temps et ne pas disparaître. De nature essentiellement religieuse, donc d’origine divine pour ceux qui la régissent, elle traque l’hérésie ou l’écart avec le dogme sans parvenir, pour autant, à empêcher le peuple, ou une partie de celui-ci, de souhaiter se détendre et rire en regardant les mystères de la Passion, les Farces et autres spectacles qui annoncent la critique des moeurs que proposera Molière au XVIIe siècle. Malgré la prise en mains par l’État royal de l’appareil de la censure au XVIe siècle, la cabale des dévots, les procès d’intention adressés au comédien à l’occasion des représentations du Tartuffe ou de Dom Juan prouvent la capacité de l’Église à demeurer une force majeure en ce domaine. Toutefois la tradition gallicane de l’épiscopat français a retardé jusqu’au milieu du XIXe siècle la réception des décrets promulgués par la Congrégation de l’Index et interdisant la lecture des oeuvres sanctionnées par Rome, celles de Voltaire, Diderot ou Rousseau n’ayant jamais manqué de lecteurs et la condamnation de L’Émile en place publique à Paris en 1762 n’ayant sans doute pas provoqué les effets espérés. Source d’invention littéraire, de création et d’utilisation fine des ressources de la langue, la censure de l’Encyclopédie avait même permis à tous ceux qui s’en délectaient de se familiariser avec le jeu des renvois d’un article à un autre et à s’emparer du texte au point de justifier le mot de Voltaire selon lequel le lecteur compte autant que l’auteur dans sa production.

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