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L'exil avant l'exil

[article]

Année 1986 38 pp. 203-214
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L'EXIL AVANT L'EXIL Figures et stratégies du moi

Communication de M. Bernard LEUILLIOT (Strasbourg) au XXXVIIe Congrès de l'Association, le 25 juillet 1985

II m'appartient d'introduire, comme on dit en Angleterre, cette journée qui fait date à mi-chemin d'un parcours com- mémoratif appelé, je le crains, à laisser bientôt sans voix la plupart d'entre nous. Puissions-nous, en attendant, ne pas chanter pour des sourds, à l'inverse de ce que suggère Hugo dans le renversement auquel il a procédé de la formule virgilienne, en tête de son second livre d'Odes : nos, canimus sur dis, « nous chantons, nous, pour des sourds ». Autrement dit : à se vouloir l'égal de Virgile, en ce siècle de fer, on se condamne à n'être au mieux qu'un exilé de l'intérieur, à prêcher dans le désert (1). Il apparaît, en tout cas, que l'Association des Etudes françaises n'a pas été sourde à la remarque formulée par Jean-Bertrand Barrère en conclusion, il y a dix-huit ans, d'une précédente « Journée Victor Hugo ». Elle consistait, cette remarque, à regretter « que par une sorte de convergence due à l'époque où nous nous trouvons, il n'ait pas été question du tout des poèmes écrits et publiés par Hugo dans la première partie de sa carrière ». La « convergence » dont il s'agit avait abouti à valoriser l'après-coup du coup d'Etat, considéré dans ces accomplissements majeurs que sont effectivement les œuvres de l'exil. Elle remonte en

(1) "Vox clamabat in deserto : épigraphe du premier livre d'Odes. Souvenir de Jean, I, 23 : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert. »

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