Bull. Soc. fr. Minéral. Cristallogr.

(1972), 95, 565-573-

Le chloritoïde dans les paragenèses à glaucophane,

albite ou paragonite

Chloritoid in glaucophane, albite or paragonite parageneses.

Introduction

Les études d'Halferdahl (1961) sur les compo¬ sitions, les propriétés et la stabilité du chlori¬ toïde, reprises et développées par Ganguly (1968) ont permis de mettre en évidence quelques-unes des conditions de sa formation dans les roches et de les relier aux descriptions régionales exis¬ tant dans la littérature.

Il subsiste néanmoins dans le monde un cer¬ tain nombre de paragenèses à chloritoïde faisant intervenir d'autres réactions dont les conditions de température et de pression restent souvent hypothétiques.

La présente note a pour objet principal d'étu¬ dier les condition de stabilité du chloritoïde dans les roches où les phases sodiques jouent un rôle important, celles en particulier qui contiennent de la glaucophane, de l'albite ou de la paragonite.

Association glaucophane˗chloritoïde

En 1963, dans son article «Petrogenesis of glaucophane schists », W. G. Ernst (p. 23) parle de l'extrême rareté de la paire chloritoïde-glau-cophane et suggère la métastabilité de cet assem¬ blage ou sa formation dans des conditions de pression-température différentes de celles qu'il envisage pour son système.

Dans les Alpes l'association chloritoïde-glau-cophane semble pourtant courante ; en 1967, dans les Alpes Cotiennes méridionales, A. Mi-chard remarque que le chloritoïde est contempo¬ rain de la phase principale de cristallogenèse al¬ pine au même titre que la glaucophane.

Dès 1923, à la bordure interne de la nappe du Saint-Bernard, dans le val de Bagnes supérieur (zone du Métailler de Schaer, 1959), Tschopp a décrit dans une série de roches à glaucophane plus ou moins rétromorphosées dans le faciès schistes verts, une paragenèse où se trouvent en équilibre : quartz, mica blanc, chloritoïde (sis-

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