Bull. Soc. fr. Minéral. Cristallogr.

(1968), çi, 407-408.

Nouvelles données sur la penfieldite

L'étude de cette espèce rare Pb2 (OH) Cl3, décrite des plans perpendiculaires à c et espacés d'environ par Genth (1892), a été reprise sur un échantillon 4 Â.

du Laurium, Grèce (collection de l'École des Mines Un diagramme de poudre a été obtenu par la de Paris) et sur un échantillon de Sierra Gorda, méthode Seemann-Bohlin (fig. 1) avec un mono¬ Chili (Collection privée de M. Gramaccioli, Milan). chromateur à double courbure, un étalon interne

de quartz a été utilisé : les résultats sont donnés dans le tableau I.

Propriétés cristallographiques

La penfieldite est le seul chlorure de plomb hexa¬ gonal, les quelques cristaux en notre possession ne nous ont pas permis de retrouver les différentes formes observées par Penfield (1894) et Gordon (1941), à part les faces du prisme hexagonal.

Une étude par les méthodes du cristal tournant et de Weissenberg conduit aux valeurs suivantes :

a = 11,28 ± 0,03 Â V = 5361 Â3 c — 48,65 ± 0,08 Â

les groupes de symétrie possible étant P6/m, P6 ou P6.

Tableau I.

Diagramme de poudre de penfieldite.

Fig. 1.

Les diagrammes donnés par les cristaux du Lau¬ rium et de Sierra Gorda sont identiques. Les dia¬ grammes de cristal tournant obtenus par rotation autour du paramètre c sont très caractéristiques ; les strates d'ordre 12 n (n = o, 1, 2...) sont seules bien marquées ; les strates d'ordre 12 n ± 1 sont déjà moins nettes, les autres ne sont pas visibles. Les atomes de plomb, très lourds par rapport aux autres atomes du cristal, seraient donc'situés dans

Propriétés physiques

La densité mesurée par la méthode hydrosta¬ tique est égale à 5,82 + 0,05, valeur en bon accord, malgré le peu de produit disponible, avec la valeur de 5,86 trouvée par Berman (in Dana). S. G. Gor¬ don (1941), par contre, avait trouvé 6,61.

Les indices de réfraction, très élevés, ont été cal¬ culés de façon indirecte à partir des mesures des