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Sur la oroissance èt la décroissance des cristaux

(2e note)

Par M. G. Friedel

J'ai montré dans une première note (*) comment, en généralisant une idée due à Valeton, on peut rendre conipteavec beaucoup de détails des formes des cristaux telles qu'elles s'établissent, soit par croissance, soit par décroissance dans une solution voisine de la saturation.

Cette théorie des formes cristallines ne tient compte que des variations de la concentration et suppose la température constante. Il en résulte qu'elle n'est applicable qu'aux cas où l'effet de la chaleur de cristallisation fou de dissolution) est négligeable. Pour serrer les faits de plus près, il est nécessaire de faire intervenir cetle circonstance que la cristallisation met en jeu (le plus souvent dégage) de la chaleur, laquelle se dissipe plus ou moins facilement selon les conditions, ce qui lend à modifier la température régnant dans la solution au contact du cristal en chaque point, donc aussi les conditions de saturation de la solution au contact, et par suile la vitesse de croissance La quantité de chaleur dégagée par unité de temps est proportionnelle à la vitesse effective de croissance de chaque élément de surface ; elle peut donc être très fortement variable avec la direction de la surface. Son effet est, pour ainsi dire, de freiner, la croissance, et d'autant plus que la vitesse de croissance est plus grande : effet qui est, par conséquent, tout à fait analogue à celui de la diffusion.

Nous ne savons pas a priori quelle sera, dans chaque cas, l'importance relative de ces deux facteurs diffusion et chaleur de cristallisation. Mais il est certain qu'il y a un cas où la chaleur de cristallisation intervient seule, c'est

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