Roger JOUSSAUME Gérard Bailloud en Éthiopie : l’art rupestre du Harar
En 1934, l’abbé Henri Breuil publiait dans L’Anthropologie
(Breuil, 1934) les résultats d’une étude qu’il venait de consacrer à deux sites d’art rupestre des montagnes du Harar en Éthiopie (fig. 1) : les abris rocheux de Ganda Biftou à Sourré (fig. 2), découverts une douzaine d’années plus tôt par le père François Azaïs (Azaïs et Chambard, 1931) et la grotte du PorcÉpic, non loin de Dirré-Dawa, repérée par Teilhard de Chardin et Henri de Montfreid en 1929. C’est également à Fr. Azaïs que l’on doit la découverte en 1933 de l’abri peint à deux étages de Laga-Oda qui fit l’objet d’une belle étude par Pavel Cervicek en 1971 (Cervicek, 1971), après un travail plus discret de Bernard Fagg en 1941 (Clark, 1954). En 1958, un autre Français, Georges Cayla, expert auprès de la section d’archéologie à Addis-Abeba,
Fig. 1 – Carte de l’Éthiopie avec situation des monts du Harar à l’est, région des recherches de Gérard Bailloud sur l’art rupestre.
Fig. 1 – Map of Ethiopia: in the east the location of the Harar mountains, the region where Gérard Bailloud carried out work on rock art.
Bulletin de la Société préhistorique française 2011, tome 108, no 3, p. 481-484