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La figure gravée de la grotte du Roc pointu à Castels (Dordogne)

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Page 181

Bulletin de la SOCIÉTÉ

PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 1978/TOME 75/b

La figure gravée de la grotte

au Roc pointu à Castels (Dordogfne)

par Brigitte et Gilles Delluc

La petite grotte du Roc pointu à Castels s'ouvre, au pied d'une falaise, sur la rive droite du vallon du Moulant descendant de l'église de Redon Espic ; plus en aval, au-delà du confluent avec un autre vallon, les eaux, que suit alors la route D 25, gagnent la rive droite de la Dordogne, à Saint-Cyprien. La grotte est creusée dans le calcaire coniacien (Bergerac S.E. x = 501,9.y = 287,5) (1).

C'est une petite cavité d'une cinquantaine de mètres de développement, composée de 2 galeries parallèles rectilignes. Un concrétionnement assez abondant recouvre parois et voûtes. La galerie ouest s'ouvre à l'extérieur par une entrée basse ; elle est marquée par un rétrécissement à sa partie moyenne, obligeant à cheminer passagèrement à genoux ; elle se termine par une pente argileuse, butant sur la retombée de la voûte. La gravure est située sur la paroi Est, à 0,40 m très exactement du fond de cette galerie peu large (1 m de largeur seulement à ce niveau), à 1,65 m au-dessus du niveau du sol, soit à la hauteur du visage d'un observateur debout. On se trouve alors à 3 à 4 m au-dessus du sol des galeries principales (fig. 1). C'est à notre connaissance la seule figure de cette cavité concrétionnée (la paroi ouest porte cependant quelques traits géométriques non interprétables) (2).

(1) Cette cavité, ou grotte G 1 du Roc pointu, a été visitée le 31 mars 1975, par lès spéléologues N. Aujoulat, B. et .T. -P. Bitard et B. Fnrdet (Spéléo-club de Périgueux) qui ont découvert la figure gravée et ont bien voulu nous faire l'amitié de nous indiquer cette petite grotte ornée [Bitard, 11175, pp. 53-54]. D'emblée les inventeurs ont reconnu qu'il s'agissait d'une tête de bison et en ont fourni un croquis. B. Galinat, également membre du Spéléo-club de Périgueux, a levé le plan de la caverne, reproduit ici (fig. 1). (2~) Sans compter les caractères particuliers de la figure de bison qui fait l'objet de cette note, cette petite grotte peut paraître également singulière par la pauvreté de son ornementation pariétale (mais le concrétionnement est abondant), par la situation de sa gravure de bison (au fond de la cavité) et par la situation géographique de la caverne sur un affluent de la Dordogne, vailée peu riche en grottes ornées (grotte de la Martine à Domine, peut-être grotte-cave de Montfort et, plus en amont, grotte de Cougnac), mais les vallées des Beunes et de la Vézère et la région des Eyzies sont en réalité très proches.

Description de la figure

La figure pariétale représente une tête de bison de profil, tournée vers la gauche, gravée à peu de frais (fig. 2 et 3). La corne droite de l'animal est complète, en arc à simple courbure, effilée à son extrémité distale ; la corne gauche est implantée un peu plus haut que la précédente et paraît se terminer comme elle mais le trait est, à ce niveau, à peine lisible (il ne figure pas sur le relevé) sur cette paroi grumeleuse. Ainsi est réalisée une encornure en croissant, en arc ou en parenthèses opposant leur concavité respective.

Entre les 2 cornes, le chignon est également très net, fait de 3 traits subverticaux (2 sont sinueux en S italique allongé). Ce toupet est certainement le meilleur argument permettant de voir, dans cette tête de bovine, celle d'un bison.

Plus bas que l'implantation de la corne gauche et un peu en avant, un trait dessine une image en U, quelque peu oblique et gauchie. Compte tenu de cette situation, il semble bien s'agir de l'œil, comportant alors une simple fente palpébrale, allongée et non pupillée, à angle interne non figuré. L'oreille, en arrière, n'est pas dessinée ou peut-être est masquée par le voile de calcite. Le chanfrein fait également défaut, soit qu'il n'ait jamais été dessiné, soit que, peut-être, sa lecture soit rendue impossible par l'existence, dans cette zone, de petits accidents de paroi, en cupules.

Le mufle est massif, bien incisé, de même que la bouche, à la commissure un peu relevée. Ce mufle est fait d'un simple trait courbe, à la partie moyenne duquel naît un trait vertical récurrent paraissant dessiner le naseau.

Le tracé gravé ne semble pas comporter d'autres traits. Un voile de calcite enduit la paroi immédia-

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