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SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 355

Lascaux.

PAR

Abbé BREUIL. Membre de l'Institut, Professeur honoraire au Collège de France.

Dix ans ont passé depuis que la caverne peinte de Lascaux, à Montignac (Dordogne), fut fortuitement découverte par un petit groupe de jeunes garçons, le 12 septembre 1940. Des milliers de personnes s'y écoulent maintenant chaque année, et l'aménagement et l'accès de la caverne ont été fort convenablement réalisés par les Pouvoirs Publics. Témoin de la première heure, ayant séjourné à Lascaux plusieurs des mois suivants, et l'ayant examinée avec l'expérience accumulée de cinquante années d'études sur les grottes à peintures de France et d'Espagne, je rappellerai au public, que ce sujet intéresse, mes observations de ces premiers jours d'une grande découverte.

J'en fus prévenu dès le 17 septembre; grâce au concours du Dr Cheynier, de Terrasson, je m'y rendis avec lui et l'Abbé Jean Bouyssonie dès le 21; ayant alerté le Préfet de la Dordogne, M. D. Peyrony, directeur des antiquités préhistoriques de la province, et le Comte et la Comtes&e Emmanuel de La Rochefoucauld, propriétaires, j'y retournai avec eux les 27 et 28 septembre, puis vins m'installer le 14 octobre au château tout voisin de Puy-Ro- bert chez M. de Montardy, passant à la grotte tout mon temps, chaque jour, à diriger les travaux plus photographiques de M. Win- dels, et les premiers essais de relevés de M. Maurice Thaon, aidé du reste par les principaux inventeurs, MM. Ravidat et Marchai. Dès le début, campant à côté de la grotte, ils s'étaient systématiquement constitués les sévères gardiens de leur « trésor », fonction dans laquelle ils furent confirmés, d'un commun accord, et dont ils s'acquittent encore avec grande conscience.

Lors de ma première visite, l'entrée qui, lors de la découverte, n'était guère qu'un trou de blaireau, à peine élargi par les garçons (et un peu plus par le « papa » Laval, leur ancien maître d'école), avait du être un peu améliorée en notre honneur, puis davantage en celui des officiels qui survinrent. Elle donnait accès sur une pente rapide, glissante, savonnée de glaise; l'on dut, pour y tenir debout, tailler et boiser des marches.

Même telle, cette unique entrée de la caverne datait de peu d'années. Ce trou profond, rempli auparavant d'argile, avait été adopté par un grand pin. Mais un ouragan le renversa, voici 30 ans; sa culée de racines, entraînant la terre, démasqua un petit trou au creux d'un profond demi-entonnoir où personne alors ne chercha à s'infiltrer; mais, craignant des accidents pour les moutons qui paissaient alentour, on le masqua de fascines; un jour seulement on les écarta pour y jeter le cadavre d'un âne dont j'ai vu à l'intérieur les débris épars.

La découvertes faite, les deux garçons campèrent donc à côté d'elle; nul n'y pénétra plus qu'avec eux, et si, à cette date des

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