Mlle Françoise Baron, m.r., présente ensuite une communica¬ tion sur : (Quelques dessins de la collection Hippolyte Destailleur à la Bibliothèque nationale de France.
La collection de dessins d'Hippolyte Destailleur (1822-1893), conservée au département des Estampes, est depuis longtemps connue et exploitée par les chercheurs. Laure Beaumont-Maillet, par exemple, a consacré un ouvrage aux vues de Paris 1 et Jacques Foucart-Borville a publié quatre représentations de dalles gravées de la cathédrale d'Amiens 2. J'ajouterai que, grâce à sa numérisa¬ tion, la collection est désormais facilement accessible à Tolbiac. La richesse de cet ensemble est toutefois telle, qu'elle demeure source de découvertes.
Né en 1822, fils d'un architecte qui avait été élève de Percier, Hippolyte Destailleur fut lui-même un architecte célèbre en son temps, dont la liste des travaux a été dressée par son biographe, Georges Duplessis 3. Pour nourrir sa création, Destailleur com¬ mença très tôt à collectionner dessins, gravures et estampes. En 1879, cependant, il se laissa convaincre de vendre l'ensemble alors réuni, qui concernait essentiellement l'ornementation. Ce premier fonds fut acquis par le Kunstgewerbemuseum de Berlin. Regret¬ tant son geste, Destailleur se mit avec ardeur à constituer une nouvelle collection, orientée cette fois vers les monuments de Paris et de la France puis, vieillissant, décida de se séparer et de ses dessins et de son importante bibliothèque. Dès 1 889, il se dessaisit, en faveur de la Bibliothèque nationale, des pièces relatives au théâtre. Puis, entre 1890 et 1893, il organisa une série de ventes à l'Hôtel Drouot ; en 1 89 1 , la Bibliothèque nationale put ainsi acquérir six grands volumes consacrés à Paris, dont le catalogue fut aussitôt rédigé par Georges Duplessis. Après la mort de l'archi-
1 . L. Beaumont-Maillet, Paris inconnu, Paris, 1 984.
2. J. Foucart-Borville, Tombes de cuivre disparues, dans le catalogue de l'exposition La cathédrale d'Amiens, Amiens, musée de Picardie, 1980-1981, p. 185-188.
3. G. Duplessis, Notice sur M. Hippolyte Destailleur, architecte, Paris, 1895.