Bulletins el Mémoires de la Société ď Anthropologie de Paris, tome 9, XIe série, 1966, pp. 299 à 336.
LES BUSHONG ET LES CWA DU ROYAUME KUBA (CONGO-KINSHASA) :
PYGMÉES, PYGMOÏDES ET PYGMÉ1SAT1ON ;
ANTHROPOLOGIE, LINGUISTIQUE ET
EXPANSION BANTOUE
par Jean HIERNAUX
(Laboratoire d'Anthropologie de la Faculté des Sciences de Paris.)
Introduction.
Ce travail porte sur les données recueillies au royaume kuba en 1953 au cours d'une mission que m'avait confiée l'Institut pour la Recherche Scientifique en Afrique Centrale (I.R.S.A.C.). J'y étais assisté de M. A. Thys, technicien du même Institut. J'ai été introduit auprès du roi et des autorités par M. J. Van- sina, alors ethnologue de l'I.R.S.A.C. Il m'a fait profiter de sa connaissance de la population et m'a conseillé et aidé à tous les stades de la recherche. Sans pareille collaboration d'un ethnologue, l'anthropologue qui aborde un groupe humain dont il ignore la structure travaille à l'aveuglette, et les données qu'il récolte risquent de ne pouvoir être interprétées, dans l'ignorance de ce que représentent ses échantillons.
C'est aux deux mémoires de Vansina (1963 et 1964) sur les Kuba que sont empruntées les données autres que biologiques.
L'orthographe des noms ethniques suit ici les recommandations de l'Institut International Africain (1933) et s'inspire de l'orthographe phonétique adoptée par Vansina. En particulier, и correspond au ou français, с se prononce tch, et w comme la même lettre en anglais. Le premier préfixe et, lorsqu'il y en a un, l'élément médian des termes bantous sont omis.
