LA SURFACE DE LA VOUTE PALATINE RAPPORTÉE

A LA CAPACITÉ CRANIENNE

CHEZ LES SINGES PLATYRH1N1ENS

(ÉTUDE PORTANT SUR 523 SPÉCIMENS SAUVAGES)

par le D' J. ANTHONY, O. SERRA et R. G. SERRA

(Faculté de Pharmacie de Sâo Paulo, section ď Anatomie Comparée du Laboratoire de Zoologie.)

Introduction.

L'organisation des Singes Platyrhiniens nous demeure obscure à bien des égards. Leur pauvreté relative dans les collections de recherche, l'absence de pièces fossiles assez anciennes pour jalonner leur course depuis le tronc commun des Primates, l'attrait plus immédiat, aussi, des Catarhiniens pour les anthro- pologistes, sont les raisons principales de cette lacune. En dehors de quelques monographies précieuses, concernant notamment Hapale jacchus et Saïmiri, nous possédons, il est vrai, de nombreuses observations fragmentaires : elles ne se rejoignent malheureusement pas. Vis-à-vis des Platyrhiniens, chaque acquisition fait encore surgir autant de problèmes nouveaux qu'elle ne résout de problèmes déjà posés. Sont-ils venus de Lémuriens ? Ont-ils apparu dans ce stock ancestral des Prototarsioidea où Le Gros Clark a vu l'origine commune des Simiens et des Tarsiers ? Ce sont deux points essentiels. Mais combien de voies divergentes ont finalement donné les formes d'aujourd'hui ? Dans quelle mesure, d'ailleurs, par le déroulement de quels processus anatomiques ou de quelles variations soudaines, ces voies se sont-elles écartées avec le temps ? A n'envisager que les représentants actuels dont la systématique est si hésitante, quels organes convient-il plus spécialement d'interroger pour découvrir les traits nécessaires à leur classification ?

L'un de nous, ces dernières années, a tenté de saisir un aspect des affinités des Platyrhiniens dans la morphologie cérébrale.

BULL. ET MÉM. SOCIÉTÉ ANTHROP. DE PARIS. T. 10, 9e SÉRIE, 1949. 9