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Présentation. Die Sprachen der Hamiten, par M. Garl Meinhof. Hamburg, Friedrichsen, 1912

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148 19 mars 1914

Présentation.

Die Sprachen der Hamiten, par M. Garl Meinhof. Hamburg, Friedrichsen, 1912.

M. de Zeltner. — L'ouvrage de M. Meinhof présente pour les Africanistes un intérêl tout particulier à raison du sujet si étendu qu'il traite, et aussi de la position nouvelle prise par son auteur au sujet de la parenté entre les langues hamitiques et les langues bantou, qu'il niait autrefois, et qu'il admet aujourd'hui. Laissant de côté l'égyptien ancien, quoiqu'il le considère comme faisant partie du groupe hamitique, il étudie avec détailles langues suivantes: Foul, Haoussa, Schilh, Bedauye, Somali, Masaï, Nama. Dans la première de ces langues il voit le type le plus ancien des langues hamitiques. On sait que M. Maurice Delafosse a récemment soutenu la thèse opposée, affirmant que le Foui ouPeulh était une langue nègre. La différence entre ces deux linguistes n'est peut-être pas si grande qu'elle semble, puisque M. Meinhof admet que le Foui est très voisin du bantou primitif. Le Haoussa est au contraire un exemple de langue hamitique occidentale, très mélangée de soudanais. Le Schilh est considéré comme un exemple de langue berbère, mais il semble qu'il aurait été préférable d'envisager une autre langue plus pure, comme le Tamacheq, par exemple. Le Somali, qui n'est pas exempt de mélange, est une langue hamitique du Sud, qui fait la transition avec le Masaï, qui est hamitique également, mais très mélangé de soudanais. Enfin le Nama donne un exemple méridional de ce groupe de langues, malgré la présence d'infiltrations venues des Buschmen. Après avoir fait une étude de chacun de ces idiomes, M. Meinhof les compare aux langues sémitiques, bantou, et soudanaises, et l'on peut résumer ainsi les conclusions qu'il en tire :

Malgré les différences qu'on remarque dans le groupe hamitique, les langues qui le composent ont entre elles d'incontestables ressemblances, en même temps qu'elles se séparent nettement des langues proprement africaines. Vis-à-vis des langues sémitiques, on constate également des analogies très étroites, surtout si l'on envisage les groupes hamitiques du Nord et de l'Est. Le bantou a conservé beaucoup de caractéristiques du Hamite primitif, et c'est le Peulh qui en est le plus rapproché. Quant au groupe soudanais, malgré quelques emprunts réciproques, il est absolument distinct des langues hamites.

A cet intéressante et solide étude, M. Félix von Luschan a ajouté un appendice intitulé : Hamitische Typen, qui résume avec une parfaite clarté l'état actuel de la question des races en Afrique et l'opinion personnelle de ce savant dont l'autorité en ces questions est incontestable. Il commence par protester contre le système déplorable qui consiste à transporter dans le domaine de l'Anthropologie les résultats obtenus par la linguistique : ce sont deux ordres de recherches qui ne peuvent donner des résultats qu'à la condition de rester absolument distincts.

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