LE
PAVILLON DU NILOMÈTRE DE L’ÎLE DE RÔDAH
AU VIEUX-CAIRE
(avec îi planches) PAR
M. EDMOND PAUTY.
Nous savons, par Ibn DouqmâqW, qu’il existait déjà au xive siècle, dans l’île de Rôdah au Vieux-Caire, une maison dite du tr miqyâs», ainsi que le révèle le texte ci-dessous, et, au-dessus du bassin du Nilomètre, un pavillon à coupole, mentionné dans deux vers qui suivent cette description :
Bâtiment (dâr) du Miqyâs
— C’est un bâtiment situé à l’extrémité de l’île du côté sud. II consiste en une sorte de grand château, autour duquel se trouvent deux plates-formes {basta) en maçonnerie, qui empêchent le débor¬ dement des eaux. A l’intérieur du bâtiment se trouvent plusieurs constructions sur colonnes, avec des fenêtres sur la périphérie, ainsi qu’une grande fenêtre sur sa face Est. Contigu au bâtiment, il y a aussi un grand bassin profond qui en est séparé par une porte. Ce bassin est desservi par un escalier qui contourne ses parois jusqu’au fond». Puis les deux vers en question :
Dans le pavillon à coupole (qoubba ) du Miqyâs, a lieu le miracle le plus grand, le destin y prodigue toutes ses ressources,
C’est un paradis qui se présente aux yeux, au bas duquel courent fleuves et rivières (2).
(l) Ibn Doüqmaq, Kilàb al-Intisâr, vol. IV, p. 1 44 et il 5. D’après Vollers, Ibn Douqmâq aurait composé son ouvrage après 793 H. ; il mourut en 809 H.
(i) Nous avons noté ces deux vers pour le renseignement qu’ils nous donnent et non pour leur beauté poétique. De plus , le sens de ces vers n’apparaît pas clairement.
Bulletin, t. XXXI.
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