1500 MANUSCRITS

SCIENTIFIQUES ET LITTÉRAIRES, TRÈS ANCIENS, EN ARABE ET EN SYRIAQUE11’

DÉCOUVERTS PAR

LE R. P. PAUL SBATH.

Il y a plus de trois siècles, les travaux des Orientalistes ont jeté une vive lumière sur les trésors scientifiques et littéraires que recèle l’Orient. Berceau de l’humanité, il Test encore de la pensée et de la civilisation : il a toujours triomphé et il triomphe encore aux divers âges de l’Histoire, dans le domaine des Sciences et des Arts. C’est en effet à l’étincelle sacrée partie de ce foyer ardent de la Science que se sont allumés tous les es¬ prits, alors qu’ils étaient plongés dans les ténèbres de l’ignorance.

Mais l’Orient changea de face. Le temps, qui finit par triompher des na¬ tions comme des individus, emporta comme dans un coup d’ouragan ce brillant passé et lui enleva son auréole de prestige et de gloire. Le peu qui échappa aux dévastations devint le précieux reste dont hérita l’Occi¬ dent.

C’est ainsi qu’en éclairant les autres, cet illustre flambeau faillit se con¬ sumer à jamais.

Vint la conflagration des peuples, le dernier bouleversement mondial. Les quelques vestiges de la pensée orientale, réfugiés dans des recoins obs¬ curs presque inaccessibles, reparurent à la lumière du jour : la faim, exi¬ geante conseillère , fit troquer les uns contre un morceau de pain ; la main de l’oppresseur barbare livra les autres aux flammes.