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Quelques données relatives à l'historiographie lao

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Quelques données relatives à l'historiographie lao

Michel Lorrillard *

Durant les années 1950-1970, sous l'égide de deux institutions successives, le Comité littéraire et l'Académie royale du Laos, un certain nombre de lettrés lao ont commencé à rédiger des ouvrages présentant d'une façon synthétique l'histoire de leur pays. Le plus important d'entre eux fut sans aucun doute le Maha Sila Viravong, personnage dont la notoriété fut telle qu'une biographie 1 lui a été récemment consacrée, privilège jusqu'ici encore rare au Laos. Si le champ d'érudition du Maha Sila Viravong fut large et divers - il couvrit également les domaines de la littérature, de la grammaire et de la linguistique -, c'est principalement l'œuvre de l'historien que l'on a retenue et qui prévaut encore. L'ouvrage intitulé Phongsâvadàn Lao (Histoire du Laos), édité une première fois en 1957 puis repris intégralement pour servir de texte aux manuels d'histoire de l'enseignement secondaire2, connut une diffusion qui dépassa les frontières nationales puisqu'il fut traduit en anglais 3 et sert encore aujourd'hui de base à la plupart des travaux anglo-saxons sur l'histoire ancienne du Laos. Il est rédigé d'une manière linéaire (malgré un découpage en chapitres) et donne l'impression d'un ensemble homogène, comme si le sujet pouvait être traité dans sa globalité sans difficultés. En fait, le texte emprunte à des sources diverses que l'auteur ne cite pratiquement jamais. Sur le plan formel, le travail du Maha Sila Viravong ne se distingue d'ailleurs guère des chroniques auxquelles l'on pourra avoir accès par ailleurs. Il apparaît simplement plus complet, plus lisible et apparemment plus logique. Il s'agit en fait d'un vaste travail de compilation et de polissage des sources, dont nous imaginons volontiers qu'il a nécessité un certain nombre de choix et d'interprétations, sans que les critères ayant guidé ceux-ci apparaissent jamais d'une façon explicite.

Toutefois, si l'on se reporte à la préface que le Maha Sila Viravong donne à son ouvrage à l'intention des lycées, on trouve, à partir d'un exemple donné concernant le personnage de Fà Ngum, premier souverain historique du Lan Xâng, un exposé très net des considérations qui orientèrent le lettré dans la conception de son ouvrage. On voit que si celui-ci accorde d'une façon générale un crédit analogue à chacune des chroniques dont il se sert, il exerce par contre une sorte de censure pour certaines parties d'entre elles, traitant de faits précis, sous prétexte qu'elles contiennent des éléments tout à fait incompatibles avec sa conception de la vérité historique. Le fait apparaît d'autant plus surprenant lorsque l'on considère les éléments incriminés. Il s'agit en l'occurrence des

* Membre de l'École française d'Extrême-Orient. 1. Maha Sila Viravong, Sivit Le Phon Ngan [Maha Sila Viravong, la vie et l'œuvre], 1990. Voir références bibliographiques infra. 2. Maha Sila Viravong, Phongsâvadàn Lao, 1957. 3. Maha Sila Viravong, History of Laos, 1958.

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 86 (1999), p. 219-232.

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