716 TRAVAUX MENÉS EN COLLABORATION AVEC L'ÉCOLE FRANÇAISE EN 2000
Sovjan (Albanie)
par Pétrika Léra et Gilles Touchais,
avec la collaboration de Susan Allen, Laurence Astruc, Oreste Decavallas, Armelle Gardeisen, Georgia Kourtessi-Philippakis, Josette Renard et Béatrice Szepertyski
La Mission archéologique franco-albanaise du bassin de Korçë, cofinancée par le ministère des Affaires étrangères, l'École française d'Athènes et, depuis 1999, l'université de Bretagne Sud, a mené une sixième campagne, du 6 août au 2 septembre 2000, sous la direction conjointe de Pétrika Léra (Musée de Korçë) et Gilles Touchais (université de Paris I-École française d'Athènes), assistés de Josette Renard (université de Bretagne- Sud), avec la collaboration de Georgia Kourtessi-Philippakis (archéologue, université de Paris I), Laurence Astruc (archéologue, CEPAM, UMR 6130 du CNRS), Susan Allen (paléobotaniste, université de Boston), Patricia Lederc (restauratrice), Béatrice Szepertyski (dendrochronologue, LAE Bordeaux), Cécile Oberweiler (doctorante en archéologie, université de Paris I), Yoann Le Mézo et Anne-Flore Marziou (étudiants en archéologie, université de Bretagne-Sud) et la participation d'Oreste Decavallas (doctorant en archéologie, université de Paris I). Cette campagne, consacrée pour l'essentiel à l'étude des données et du matériel issus des deux précédentes campagnes de fouille (1996, 1999) sur le site de Sovjan1, s'est accompagnée de travaux de terrain. En effet, l'étude de l'un des ensembles de vestiges les plus intéressants découverts jusqu'à présent — les constructions en bois du Bronze Moyen — ne pouvait se faire sans rouvrir plusieurs sondages, afin de procéder à des nettoyages fins et permettre aux spécialistes d'effectuer des prélèvements systématiques aux fins d'analyses dendrochronologiques et paléobotaniques. Quatre ouvriers ont donc travaillé en permanence sur le site tout au long de la campagne, pour déblayer les terres effondrées dans les sondages — et d'autant plus abondantes qu'à l'action normale du ruissellement et de l'érosion s'étaient ajoutés, au début du printemps, les travaux de curage du canal — , retrouver les niveaux d'arrêt, rafraîchir les coupes, évacuer l'eau.
1. Travaux de terrain
Les restes de constructions en bois du Bronze Moyen ayant été mis au jour dans les quatre sondages implantés en bordure du canal (A7, A9, A9b et A10)2, ceux-ci ont été redégagés jusqu'au niveau d'arrêt de la fouille, y compris le sondage profond qui avait atteint une couche stérile, interprétée comme le sol vierge, en A9 (fig. 1). Les conditions de travail et d'observation étant favorisées, cette année, par la sécheresse qui
1 Rappelons que la mission a dû interrompre ses activités 2 Voir le plan dans BCH 124 (2000), p. 632, fig. 2. en 1997 et en 1998 à cause de l'insécurité résultant des troubles politiques intérieurs en Albanie.
BCH 125 (2001)
