Philippe Renault (1)
La teneur en anhydride carbonique des atmosphères de grottes
Le développement de l'étude de l'air confiné des cavernes est récent. Les premiers explorateurs, - Martel, de Joly..., - ont signalé des cavernes dans lesquelles le séjour était pénible, où les lampes s'éteignaient. Si l'on excepte quelques mesures de CO2 fournies par F. Trombe en 1951, c'est à partir de 1956 que des dosages systématiques ont été réalisés en caverne. Les initiateurs semblent avoir été les universitaires de Sydney (Australie) regroupés au sein de la « Sydney University Speleological Society », qui, avec un appareillage portatif simple, ont effectués des mesures dans quelques grottes australiennes connues pour leur confinement. Des teneurs de 13 % auraient été mesurées. En Europe, H. Roques (Moulis) après avoir étudié les relations existant entre les Pco2 atmosphériques et le pH d'équilibre des eaux de résurgence a mis au point un appareillage précis et portatif, bien qu'encombrant, et réalisé quelques dosages dans l'atmosphère de réseaux de montagne. A la même époque des mesures sont effectuées sys-
(1) Laboratoire souterrain du C.N.R.S. (09) Moulis.
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