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Communication de Mme M. 'Fers La terrasse fluvio-périglaciaire de la Vie, en Vendée

Dans la région littorale vendéenne, des dépôts détritiques recouvrent une partie notable de la surface du massif ancien ; certains lambeaux sont figurés sur les cartes géologiques, sous des signes divers (M4 sur la feuille de Palluau, P sur celles de Fontenay-le-Gomte et des Sables-d'Olonne, a et P sur celles de Nantes). L'étude de ces formations permet de les grouper en ensembles, caractérisés par la nature du dépôt, son origine et son âge. L'un de ces ensembles, particulièrement bien individualisé, est situé le long de la rivière de la Vie et fait l'objet de cette note.

Issue du massif granitique du Poiré-Aizenay, la Vie longe la dépression schisteuse de Mâché, passe les gorges d'Apremont, traverse les schistes de Saint-Maixent-sur-Vie, puis serpente dans là pointe Sud du Marais breton ; elle coupe enfin l'éperon schisteux de Sion, avant de se jeter dans l'Atlantique, à Saint-Gilles. Sauf le long de la basse vallée, à l'Ouest de la Bretonnière, la Vie actuelle et ses principaux affluents sont encadrés par d'épais placages d'alluvions formant deux groupes, de part et d'autre des gorges d'Apremont. La figure I représente les lambeaux étudiés ; il en existe d'autres, plus rares, le long du cours supérieur.

Faute de fossiles et d'industrie, c'est uniquement par des méthodes morphologiques et pétrographiques que l'étude de ces alluvions a été entreprise. Le terme de terrasse est pris au sens de « remblaiement alluvial à surface sensiblement plane, et mis en relief par suite de l'enfoncement postérieur du lit de la rivière >. Les placages ont des caractéristiques morphologiques et sédimen- tologiques qui correspondent à des conditions de dépôt totalement différentes de celles du système actuel ; ce sont des masses de cailloutis à gangue argileuse, épaisses de 2 à 5 m. ; la surface en est sub-horizontale vers l'axe du remblaiement, mais les bords se relèvent le long des talus ; ainsi, sur la rive gauche de la Vie, la terrasse descend, du bord Sud vers l'axe, de 25 m. à 15 m. (Saint- Maixent) ; en face, sur la rive droite, elle remonte de l'axe vers le bord Nord, de 16 m. à 25 m. (N. du Château de Vie). Ce profil nettement concave souligne l'importance des apports latéraux. Le profil longitudinal de la nappe est impossible à établir avec exactitude, car l'érosion a souvent enlevé la couche supérieure du remblaiement. D'autre part, il a été déformé par le soulèvement d'un horst, en forme de bloc basculé, incliné d'E. en O., entre Mâché et l'Ondière ; à l'O. de Mâché, le rejet de la faille est de 20 m. environ. La pente de la nappe est de 0,26 % en amont du