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Communication de M. J. Dauthy

Structure et relief des plateaux anciens à l'Ouest du fossé du Cher (1)

Les plateaux anciens de la bordure Nord du Massif Central envisagés ici se limiteront vers le Sud aux premiers contreforts de la « montagne », c'est-à-dire aux croupes bien modestes de Treignat et de Toulx-Ste-Croix (055 m.), qui s'estompent elles- mêmes très progressivement vers l'Ouest dans la monotonie des légers bossellements du plateau de Chamsanglard. Nous prendrons alors, pour limiter notre champ d'action vers le N.-W. et le Nord, la vallée de la Creuse jusqu'à Argenton, puis la ligne de gros bourgs que sont Cluis, La Châtre, Châteaumeillanit et Gulan. Partout, le paysage est celui d'un glacis, sans détails pittoresques, aux lointains s'effaçant doucement vers l'Est, le Nord, et l'Ouest, où l'on a toujours voulu voir l'effet des érosions multiples s'acharnant à ne laisser subsister qu'un minimum de plis arasés.

Structuralement, cette région ainsi délimitée, ne représente pas une région naturelle, mais une « marche », terme général ne présumant rien des éléments qu'elle englobe. Pourtant, l'aspect tectonique est partout le même, et forme un ensemble assez cohérent. Le sous-sol se compose presque uniquement de roches métamorphiques, gneiss et micaschistes, sans doute d'âge Anté- Cambrien, qui ont été plissés très vigoureusement, à plusieurs reprises, et notamment pendant l'orogenèse Hercynienne. Vers le Sud et vers l'Ouest, la situation se complique du fait que tous ces plis aboutissent à un resserrement de leurs directions contre la zone mylonitique de G. Mouret. D'E.N.E.-W.S.W., ils passent aux directions Est-Ouest franches, puis, progressivement, on les voit s'incurver vers l'W.-N.-W. et le N.-W., où ils rejoignent les directions des plis armoricains de Barrois et de G. Mathieu. Avec le resserrement, les zones broyées apparaissent, et les am- phibolites se développent conjointement en abondance dans les zones de plissement intense. La région montre quelque chose de plus curieux : c'est la reprise des zones gneissiques tout contre la limite Nord des plateaux anciens, avec de nouvelles amphibolites en filons suivant le dernier plissement visible avant d'entrer dans la région sédimentaire. On peut en déduire que le môle granitique existant plus au Sud, le batholite de Gué- ret n'en est pas responsable puisque les zones de métamorphisme décroissant ne s'érigent pas en auréoles fonction de sa masse, et que nous apercevons, du Slid au Nord, la succession suivante: granulite, granulite-gneissique, gneiss-granulitisé, puis une très large zone de micaschistes et enfin, de nouveau, des gneiss. Nous apercevons aussi un élément d'apparente iniharmbnie : ce sont les îlots granulitiques alignés selon les- principaux axes de plissement, et qui suivent des directions E.N.E.-W.S.W.