Jocelyne Goudln -Michel Schiray
les dessous de
l'économie cochée
Il est clair que la diversité d’activités recouverte par la notion d’économie cachée -à côté de nombreuses autres dénominations -est à l’origine de beaucoup de confusions dans les discours comme dans les politiques qui tentent d’en pénétrer certains domaines.
Les débats stimulés en France par les apports théoriques d’Ivan Illich et André Gorz mettant en évidence l’enjeu des activités autono¬ mes face à l’hétéronomie des activités développées dans les sociétés industrialisées ont fortement opposé différents courants.
Pour ne retenir que l’essentiel1, la question posée est de savoir si les activités portées par les théoriciens de l’autonomie ou des pratiques alternatives sont susceptibles de constituer la base du développement d’une économie plus autogestionnaire capable de peser, en même temps, sur les structures dominées par les forces du marché et de
1. Cette question a émergé dans des termes analogues au cours des débats organisés le 30 mai 1980 par la Maison des Sciences de l’Homme, le Centre International de Coordi¬ nation des Recherches sur l’Autogestion (CICRA), le Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED) et le Centre de Recherche Travail et Société de l’Université Paris IX-Dauphine. Voir O. CORPET, J. GAUDIN, M. SCHIRAY, «L’économie cachée du secteur domestique et des marchés parallèles », MSH Informa¬ tions n°35, octobre 1980, Maison des Sciences de l’Homme, Paris.
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