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Couverture fascicule

De la sécurité à la publicité, l'art d'éclairer la ville

[article]

Année 2000 87 pp. 52-58
Fait partie d'un numéro thématique : Nuits et lumières
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Jean-Michel Deleuil, Jean-Yves Toussaint

DE LA SÉCURITÉ À LA PUBLICITÉ, L'ART D'ÉCLAIRER LA VILLE

Depuis l'Antiquité, les impératifs liés à l'éclairage public en ville s'expriment dans les mêmes termes : d'une part la sécurité (incluant le contrôle des espaces, des populations, des activités, et les conditions nécessaires aux déplacements), d'autre part la promo-

Gravure du XIXe siècle, extraite de M. Déribéré, Histoire de la lumière.

tion (culturelle, économique, politique...). À chaque époque, les choix en matière d'éclairage ont balancé entre ces deux options. Quand les dispositifs tech¬ niques et organisationnels l'ont permis, ces deux poli¬ tiques ont pu être menées de front, leurs lumières res¬ pectives voisinant ou se superposant. Quelquefois, les conflits nés de ce double langage lumineux ont provo¬ qué un inconfort à pratiquer l'espace public nocturne, et ce constat semble donner naissance aujourd'hui à une nouvelle approche de l'éclairage urbain. Simulta¬ nément, des techniques innovantes apparaissent sur le marché, qui permettent aux concepteurs de traiter et

surtout de penser d'une manière nouvelle la relation entre lumières et espaces.

Dans cette optique, l'usager et l'espace public émer¬ gent en dignité et en sens de la ville nocturne tradi¬ tionnelle, exprimée seulement en volumes, en trafics et en façades : la sécurité devient un élément de confort et la promotion se déplace vers la publicité, au sens de la reconnaissance de la chose publique. On éclairait l'ur¬ bain, on peut désormais mettre en lumière l'urbanité, comme un spectacle à ciel ouvert. Non à la façon des illuminations qui attribuent le rôle principal au décor, mais dans une scénographie nouvelle où chaque cita¬ din est acteur et spectateur, dans le costume qu'il s'est choisi. Les métaphores assimilant la ville et la scène ne sont pas récentes, mais dans le cadre d'une nouvelle approche de l'éclairage urbain, un phénomène se fait jour : l'éventualité d'un spectacle sans metteur en scène.

Suite à un travail initié à la fin des années quatre-vingt (Deleuil, 1993), et dans le cadre de nos recherches sur les espaces publics (Toussaint et Zim¬ mermann, 2000), nous nous sommes interrogés sur les modalités de leurs mises en lumière. Les entretiens que nous avons menés auprès de quatre professionnels lyonnais (les éclairagistes ou concepteurs-lumières Lau¬ rent Fachard (LF), Philippe Hutinet (PH), Alain Guil-hot, et M. Gable du service de l'éclairage public de Lyon) nous confirment que «nous vivons une révolu¬ tion » (LF) qui voit de nouvelles méthodes d'éclairage modifier non seulement les paysages de nos villes, mais aussi le sens de l'espace public nocturne, et le statut de ceux qui le pratiquent.

Gravure du XIXe siècle, extraite de M. Déribéré, Histoire de la lumière
Gravure du XIXe siècle, extraite de M. Déribéré, Histoire de la lumièremoremore

Du sodium à la lumière

Jusqu'aux années quatre-vingt, la préoccupation majeure de l'éclairage public est la sécurité, en particu¬ lier celle de la circulation. Mises à part les illuminations commerciales des fêtes de fin d'année, le paysage urbain des années cinquante à quatre-vingt est produit par l'éclairage routier, au ballon fluorescent, puis au sodium haute pression. A l'augmentation du trafic

Les Annales de la Recherche Urbaine n ° 87, 0180-930-IX-00/87/p. 52-58 © METL.

52 LES ANNALES DE LA RECHERCHE URBAINE N ° 87

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