Revue d'Archéométrie, 26, 2002
ESTIMATION DE LA RESSOURCE ALEVIENTAIRE EN MASSE DE CHAIR D'APRÈS LES RESTES DE COQUILLES : applications aux berniques Patella sp. et au 'bigorneau9 Monodonta lineata
de sites mésolithiques et néolithiques
Catherine DUPONT* et Yves GRUET**
I - Introduction
Les populations humaines côtières peuvent être plus ou moins influencées par l'environnement marin. Alors que certaines utilisent intensivement toutes les ressources marines exploitables, jusqu'à tourner la majeure partie de leur économie vers la mer, d'autres les délaissent. Ainsi, les témoins des activités liées à l'exploitation des littorales varient au sein du matériel archéologique. Le volume important des amas coquilliers, pour la
part mésolithiques, n'est jamais passé inaperçu (Garan- ger, 1992). Mais que sait-on de leur véritable 'poids' dans l'alimentation au quotidien des Mésolithiques ? En effet, le réel impact des mollusques dans l'alimentation des hommes préhistoriques reste peu connu. La séparation de la part en masse de chair de la nourriture marine consommable par rapport à celle d'origine terrestre est un moyen, encore peu exploité, d'approcher le degré de dépendance de l'alimentation humaine vis-à-vis de marin. L'estimation de la masse de chair,
*Doctorante Paris I ; collaboratrice de l'U.M.R./C.N.R.S. 6566, Rennes I et de 1'E.S.A. 8045, MNHN, Paris ; 11 Le-Grand-Etang, 44270 MACHE- COUL (France), Catherine.Dupont@malix.univ-parisl.fr
**Université de Nantes ; collaborateur de l'U.M.R. / C.N.R.S. 6566 Rennes, Laboratoire de Biologie marine, 2 Rue de la Houssiniere, 44322 NANTES Cedex 03 (France), YVES.GRUET@wanadoo.fr