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114 Arts Asiatiques Tome 72 – 2017 Pakistan

Pour ce qui est de l’art du Gandhāra, il est à noter la donation par M. Gérard Ollivier d’un fragment de scène bouddhique en schiste, en mémoire de M. Michel Vallier (fig. 5). Malgré l’usure du temps, ce fragment de relief évoque l’école «gréco-bouddhique » (ier-iiie siècle) et son art narratif empreint de merveilleux. L’on y voit deux silhouettes évoquées avec une certaine élégance : à gauche, le dieu Indra, reconnaissable à la tiare qu’il porte (le mukuṭa indien) et présenté de profil, les mains jointes devant la poitrine en signe de respect. À droite apparaît l’image d’un jeune ascète, vu de trois quarts, les cheveux relevés sur le sommet du crâne et portant une tunique, peut-être en peau de bête, qui laisse l’épaule droite dénudée. L’écho hellénisant est clairement perceptible à travers ce costume (l’exomide des grecs), le jeu des attitudes, voire le réalisme des portraits, même si la scène renvoie à la geste bouddhique, sans doute à la visite que rend le dieu Indra au Buddha, retiré dans la montagne, alors qu’il médite. Pierre Cambon

Chine

Le musée national des arts asiatiques – Guimet a bénéficié, en décembre 2015, de crédits exceptionnels pour acquérir des pièces lors de la vente aux enchères de la prestigieuse collection David David-Weill (1871-1952) chez Sotheby’s. David David-Weill fut un grand donateur du musée Guimet et contribua de façon significative à l’enrichissement des collections archaïques chinoises. Deux oeuvres acquises lors de cette vente ont pu entrer dans les collections publiques françaises. Il s’agit d’une paire de garnitures de char (fig. 6) et d’une plaque zoomorphe (fig. 7). Toutes deux sont liées à l’usage du char en Chine antique. Le premier char de combat, pourvu de deux roues à rayons et tracté par des chevaux, est attesté dans la culture de Sintashita dans le sud de l’Oural, en Eurasie centrale, vers 2000 av. J.-C. Il aurait été introduit en Chine du Nord vers 1200 av. J.-C., sous le règne de Wuding des Shang, via la route de la steppe. Cette route passe par le versant sud de l’Altaï, la Sibérie méridionale, la Mongolie et la chaîne des monts Taihang, avant de pénétrer à Anyang dans la Plaine centrale chinoise1. Les bronzes incrustés de turquoise formant les éléments structurels et les garnitures ornementales des chars découverts dans la Plaine centrale sont cependant caractéristiques de la civilisation Shang2. Les chars et les chevaux étaient signe d’un statut social élevé et de l’appartenance à la haute aristocratie. Ils

1. Wu Hisao-yun, «The role of the transmission of chariots in the early East-West interaction: 2000-1200 BCE » ,

National Palace Museum Research Quarterly, 2011, vol. 28, no 24, p. 95-132. 2. Plusieurs pièces ont été découvertes dans les mausolées royaux de la nécropole de Xibeigang à Anyang. Voir

Yinxu chutu qiwu xuancui, Taipei, Zhongyang yanjiuyuan lishi yuyan yanjiusuo, 2009, par exemple, no 88 à 94, no 99 à 106. Figure 5. — Fragment de scène bouddhique, ier-iiie siècle, Pakistan. MA 12793, schiste, H. 25 cm ; L. 20 cm. Don de M. Gérard Ollivier en mémoire de M. Michel Vallier. © RMN MNAAG/ Thierry Ollivier.

Figure 5. — Fragment de scène bouddhique, Ier-IIIe siècle, Pakistan. MA 12793, schiste, H. 25 cm ; L. 20 cm. Don de M. Gérard Ollivier en mémoire de M. Michel Vallier. © RMN MNAAG/ Thierry Ollivier.
Figure 5. — Fragment de scène bouddhique, Ier-IIIe siècle, Pakistan. MA 12793, schiste, H. 25 cm ; L. 20 cm. Don de M. Gérard Ollivier en mémoire de M. Michel Vallier. © RMN MNAAG/ Thierry Ollivier.moremore