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Londres : le XIIIe colloque de la Percival David Foundation

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Année 1986 41 p. 121

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Londres

Le XIIIe colloque de la Percival

David Foundation

Après une interruption de deux ans, la Percival David Foundation organisait, à Londres, du 8 au 10 juillet 1985, son XIIIe colloque. R. Whit- field, le nouveau président, avait choisi pour thème : « The rise of Esoteric Buddhist art ». Les deux premières communications furent consacrées à l'Inde. B.S. Varma présenta les fouilles récentes du grand vihâra de Vikrama- çila, un des plus importants foyers du bouddhisme ésotérique dans la seconde moitié du Ier millénaire ; il souligna les rapports de ces constructions avec l'architecture de Nâlandâ. L'étude des ensembles sculptés de Ratnagiri et Lalitgiri fut le sujet de J. Williams. T. Skorupski abandonna l'archéologie pour s'attacher au symbolisme dans l'iconographie du bouddhisme ésotérique ; il insista particulièrement sur l'importance du symbolisme des nombres, tant dans les écritures sacrées que dans les représentations figurées. Avec Manabe Shun- sho, c'est le bouddhisme ésotérique, toujours vivant au Japon, qui fut évoqué. Il illustra son exposé, consacré à Kukai, de photographies prises lors de cérémonies semblables à celles introduites au Japon par Kukai lui-même. Lors d'une discussion générale, il développa certains aspects de son exposé, en particulier le symbolisme des deux grands ma«^ala du Shin- gon, qu'il relia à la pratique quotidienne des religieux.

Les problèmes posés par l'iconographie d'Aizemmyôô (Râga-râja) furent exposés par R. Goepper. Le culte de cette image se développa au Japon durant le Xe siècle sans que l'on sache encore si il a existé en Chine. Ph. Den- wood traita des sources anciennes du plan des mandate, en Inde et au Tibet, en utilisant des comparaisons entre certains détails apparaissant sur les ma«t/ala et dans les constructions, plus particulièrement des monuments miniatures fabriqués en beurre.

Un autre ensemble d'exposés s'articulait autour de la peinture bouddhique chinoise. R. Jera-Bezard et M. Maillard, considérant les bannières bouddhiques peintes en tant qu'objets rituels, présentèrent quelques exemples de leur utilisation pendant les cérémonies à partir de textes provenant de Dunhuang. Les images du bouddhisme ésotérique tel qu'il apparaît sur les bannières de Dunhuang fut le thème de l'exposé de R. Whitfield. Il s'attacha particulièrement à une forme rare de Marïjuçrî (Man- juçrî aux mille bols) représentée sur une des peintures conservées au British Museum (fig. 3). Moritaka Matsumoto évoqua l'iconographie de l'ésotérisme à l'époque Song telle qu'elle apparaît sur le rouleau illustré du royaume de Dali, attribué à Zhang Shengwen. L'auteur montra que l'on peut y distinguer des figures dont l'iconographie est issue directement de textes de l'époque Tang tandis que d'autres ne sont décrites que dans des textes plus récents. Wai-kam Ho étudia un ensemble de peintures murales, maintenant dispersées

Fig. 3. Le Manjuçrî aux mille bols, détail supérieur droit du « Paradis de Bhaisajyaguru », dynastie Tang, IXe s. de notre ère, Chine, British Museum, Londres
Fig. 3. Le Manjuçrî aux mille bols, détail supérieur droit du « Paradis de Bhaisajyaguru », dynastie Tang, IXe s. de notre ère, Chine, British Museum, Londresmoremore

Fig. 3. Le Manjuçrî aux mille bols, détail supérieur droit du « Paradis de Bhaisajyaguru »,

dynastie Tang. IXe s. de notre ère, Chine,

British Museum, Londres (droits réservés British Museum).

entre plusieurs musées, mais provenant toutes du Henan et datées du milieu du IXe siècle. Il montra que, dans l'iconographie chinoise, prédominait le mandata du Diamant et que ces peintures permettaient de rétablir, pour cette période, un lien entre les centres bouddhiques de la Chine et du Japon.

Le colloque se terminait par deux exposés sur la Corée. Le problème, encore très mal connu, de la transmission des textes et de la survivance du bouddhisme ésotérique en Corée avait été choisi par Byong-hon-Choi. Enfin Young-sook Pak commenta une splen- dide peinture représentant Avalokiteçvara aux

mille mains, datée par un cartouche dédica- toire de 1562.

Par la diversité et l'originalité des communications présentées, le colloque de Londres montre que l'étude de la genèse des manifestations artistiques liées au bouddhisme ésotérique reste encore à faire. Les découvertes récentes et, il faut l'espérer, celles à faire encore, tant en Inde qu'en Chine ou en Corée laissent présager que ce domaine de recherche réserve encore bien des surprises.

R. Jera-Bezard et M. Maillard

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