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La notion de patrie dans la pensée politique de Solon

[article]

Année 2000 69 pp. 21-41
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La notion de patrie dans la pensée politique de Solon4

Dans le cadre des Rencontres du Centre Glotz, Violaine Sébillotte a récemment mis en évidence l'importance du concept de la patrie en Grèce ancienne et le peu d'intérêt qu'il avait paradoxalement rencontré auprès des chercheurs contemporains1. Il est vrai que l'on voit davantage l'espace politique grec comme celui de la cité, plutôt que celui, plus large, de la patrie qui englobe aussi Yethnos.

D'autre part, le mot patris revêt une valeur affective qui lui est propre, par référence au père et aux ancêtres, ainsi qu'à la terre qu'ils ont léguée2. Cette valeur affective, qui est très forte dans Y Iliade et V Odyssée3, existe-t-elle aussi dans la poésie de Solon ? Dans quelle mesure le conflit athéno-mégarien influence-t-il la conception qu'il se fait de la terre de sa patrie comme Terre-Mère honorée par un culte ? Dans quelle mesure ce culte influence-t-il la conception qu'il se fait du citoyen et de ses droits ? Dans quelle mesure est-il à l'origine du conflit qui va l'opposer au démos sur le statut de la terre d'Athènes dont il refuse le partage en parts égales ? Pour répondre à ces questions, on partira des occurrences du mot patris que l'on rencontre dans les poèmes de Solon4.

Je remercie vivement le Professeur H. van Effenterre de la Sorbonne, ainsi que V. Pirenne-Delforge, Chercheur qualifié au F.N.R.S., et Br. Rochette, Chargé de cours à l'Université de Liège, pour les discussions fructueuses que j'ai eues avec eux à propos de la rédaction de cet article.

1 V. SÉBILLOTTE, La patrie en Grèce ancienne : histoire d'un concept, Rencontres du Centre Gustave Glotz, Paris, 18 janvier 1999, à paraître dans CCG, 10, 1999.

2 P. Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque. Histoire des mots, Paris, II, 1968 [1984], p. 864 ; H. Frisk, Griechisches etymologisches Wörterbuch, II, Heidelberg, 1961, p. 481, s.u. πατήρ rappellent que patris est d'abord un adjectif féminin accompagné de αία ou γαία avant de devenir un substantif employé seul, comme c'est déjà parfois le cas chez Homère.

3 Les occurrences du mot patris, employé seul ou avec gaia ou moins souvent avec aia, interviennent souvent chez Homère dans un contexte d'écart avec la terre de la patrie dont les héros sont privés, comme Achille qui doit choisir la gloire et la mort loin de sa patrie, ou une longue vie obscure dans sa terre natale {Iliade, IX, 414 ; XXIII, 145-150) ou Ulysse qui, à son retour, à Ithaque, pleure la terre de sa patrie qu'il ne reconnaît pas {Odyssée, XIII, 197, 219). Parmi les héros grecs, Castor et Pollux ne connaissent cependant pas cet écart avec la terre de leur patrie. Cette terre est à la fois celle des vivants et des morts qui les fait vivre un jour sur deux {Odyssée, XI, 303-304).

4 Les fragments des poèmes de Solon sont cités dans l'édition de B. Gentili et C. Prato, Poetarum Elegiacorum Testimonia et Fragmenta, I, Teubner, 19882. Ils présentent 4 occurrences du mot patris en Sol., fr. 2, 4 ; 29, 2 ; 29b, 9 ; 30, 8 G.-P.

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