5(3

LA COUR INTÉRIEURE DANS L'ÉVOLUTION DE LA MAISON ROMAINE

par Franz De Ruyt

Désireux d'offrir à mon eminent collègue et ami, M. Hubert Van de Weerd, le modeste hommage de quelques réflexions, qui ressortissent à la spécialité, où il s'est distingué si brillamment, je voudrais souligner dans l'évolution de l'architecture privée en Italie l'importance d'un parti de plan, dont l'application dès et le maintien à travers les transformations pourtant des principes de construction font apparaître la valeur traditionnelle, conditionnée par le climat méditerranéen. Il s'agit de la notion de cour intérieure, entourée de portiques.

La nécessité d'assurer aux pièces d'habitation l'aérage et la lumière, tout en y ménageant l'ombre et la fraîcheur, sans néanmoins dans les façades bordant la voie publique des ouvertures importunes, voire dangereuses, imposa le recours à un espace ouvert au centre de l'immeuble. On s'en est tellement bien trouvé que, depuis Γ atrium des maisons étrusco-italiques jusqu'au cloître des basiliques chrétiennes, en passant par l'adoption du péristyle hellénistique et les cours intérieures des insulae à Ostie, cette idée constamment renouvelée au cours de des styles a fourni aux architectes d'Italie un élément essentiel de leurs conceptions, tant au point de vue que pratique.

Est-il, dès lors, tellement indispensable d'imaginer, comme on l'a fait, des explications fort étrangères à ce principe pourtant bien simple des nécessités du climat pour justifier l'origine et d'une ouverture plus ou moins large dans le plan de la maison antique? L'atrium de la maison étrusco-italique résulte-t-il de la cour d'entrée d'une ferme, dont le corps de logis aurait été le tablinum, édifié entre cette cour et Yhortus ou

34