Couverture fascicule

Pour une meilleure connaissance de l'ensemble psychologique normand

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Année 1960 10-1 pp. 53-59
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POUR UNE MEILLEURE CONNAISSANCE DE L'ENSEMBLE PSYCHOLOGIQUE NORMAND

Qu'il existe une psychologie du Normand, le fait est connu depuis longtemps, et le tableau de cette psychologie a été donné de multiples j'ois depuis plusieurs siècles avec plus ou moins de fidélité dans l'observation, et de compétence quant à l'étendue des faits observés, avec plus ou moins de talent et de vigueur dans l'expression. Ce qui frappe, c'est la ressemblance entre ces tableaux, c'est la constance des traits attribués aux populations normandes. Qu'on relise certaine page, de Gabriel du Moulin, homme qui appartient à la première partie du xvn" siècle, et l'on verra qu'il nous dit des Normands ce que nous croyons en savoir déjà parce qu'on nous l'a toujours dit. Nous évoquerons ici, non sans une pointe d'émotion, celui qui vient de nous redire ces choses le plus récemment, et avec le plus de finesse et ù'e charme, le regretté maître André Siegfried, cet homme de vieille souche alsacienne qui, né au Havre, avait vraiment épousé la Normandie.

Seulement, à l'époque où nous sommes, il y a au moins deux raisons génératrices de scepticisme à l'égard de la valeur de vérité des tableaux elassiqeus des psychologies nationales ou régionales. La première est. un fruit du mouvement général des sciences, ('elles qui concernent l'homme et les hommes deviennent de plus en plus sévèrement astreintes à des consignes rigoureuses. Or parmi les « sciences humaines » la psychologie des peuples est peut-être la branche qui est restée le plus longtemps confiée aux soins des seuls hommes d'e lettres. On connaît le fort et le faible de ces derniers. L'esprit critique des savants a découvert aisément qu'autre est l'image qu'un peuple se fait de lui-même ou que d'autres se font de lui, autre est souvent la réalité, beaucoup plus prosaïque et plate, que découvrira une froide investigation d'où la statistique des comportements ne sera pas absente. On parlera donc de clichés ou, à l'américaine, de « stéréotypes », pour désigner une connaissance vulgaire des peuples au-delà de laquelle le vrai savant doit essayer d'atteindre, par ses procédés rigoureux, à quelque chose de plus valable.

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