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Hyères (Var) : Olbia

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Année 2014 32 pp. 60-62
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Éléments géographiques et topographiques

Colonie massaliote fondée vers 325 av. J.-C. sur le littoral varois, la ville d’Olbia a connu une occupation continue et d’amples mutations durant toute l’Antiquité, jusqu’à son abandon vers le milieu du VIIe siècle (fig. 1). Le plan orthonormé de cette colonie de peuplement s’est progressivement transformé mais sans rien perdre de la rigueur de son schéma urbain. C’est seulement à l’extrême fin de l’Antiquité et le haut Moyen Age que ce maillage se défait progressivement. En grande partie vidée de sa population, l’ancienne ville accueille néanmoins des occupants, sous la forme d’un habitat lâche, organisé en hameau ou campement.

Chronologie du site

Après la désertion d’une large partie de la ville vers la fin du IIIe ou au IVe siècle, les abords de la rue principale est-ouest, conservent une population jusqu’au VIIe siècle. Dans l’îlot urbain VI, occupé depuis le Ier siècle av. J.-C. (phases 6 et 5) par deux grandes habitations, les phases 3 et 4 sont ensuite marquées par l’arasement des constructions classiques, dont les îlots disparaissent sous une accumulation terreuse marquant une nouvelle forme d’occupation. C’est dans ces espaces anciennement urbanisés et désormais découverts que la phase 2, couvrant les années 475 à 550, voit intervenir le creusement d’un ensemble de grandes excavations dont certains aménagements évoquent le soubassement excavé de nouvelles constructions. La phase 1 (fin VIedébut VIIe siècle) marque l’ultime occupation du site, qui se signale de façon diffuse par la présence de trous de poteaux, de tronçons de murs ou lambeaux de sols et de foyers, sans que l’on puisse identifier un plan et le type d’occupation (Tréglia 2006, 171-178).

Contexte archéologique

Durant ces phases 1 et 2, malgré la discrétion des témoins d’occupation du site, les abondantes céramiques mêlées aux couches d’occupation et aux dépotoirs témoignent, par leur diversité, d’une intense activité commerciale, toujours approvisionnée par les courants méditerranéens les plus diversifiés. Parallèlement, les fouilles programmées sur le site depuis les années 1940, ont révélé plusieurs groupes de sépultures de l’Antiquité tardive. En plusieurs points de la ville, sarcophages, tombes en amphores, en «pleine terre » ou sous tuiles témoignent d’une population diversifiée et peut-être fixée en plusieurs petits noyaux (Bats 2006, 27 ; Ollivier, Pagès, Tréglia 2005). Les fosses qui font l’objet de la présente notice renvoient à l’un de ces lieux habités durant la phase 2, qu’il reste à caractériser.

Plan et disposition des structures excavées

Les niveaux de remblai et/ ou d’accumulation qui ont colmaté et partiellement effacé l’ancien îlot urbain VI, sont recoupés à leur tour par le creusement d’une quinzaine de fosses, de taille et de morphologie variée, groupées sur une centaine de mètres carrés (fig. 2). Les plus grandes excavations sont de forme ovalaire irrégulière de 3,50 à 5,20 m de diamètre, aux parois verticales irrégulières, pour des profondeurs allant de 0,40 à 0,70 m (FS 61057, 61058, 61069, 61074). L’ensemble comporte d’autres fosses, circulaires au contour plus régulier et de taille plus réduite avec des diamètres de 2,00 à 2,50 m (FS 61045, 61073, 1093). Selon l’analyse qui leur a été consacrée, l’abondance des rejets domestique dans leur comblement révèle qu’une partie de ces fosses, «notamment les plus petites assurent très probablement, dès leur creusement, une fonction de dépotoir. Leur comblement souvent unique étaye cette hypothèse. En revanche, la présence de divers aménagements à l’intérieur des autres excavations suggère que leur utilisation comme fosses à détritus n’intervînt que dans un second temps » (Tréglia 2006, 175). «Plusieurs fosses possèdent en effet des parois d’argile lissée et rubéfiée (fosses 61024, 61045, 61058,

* Notice rédigée en 2008. ** UMR 5140 Archéologie des Sociétés Méditerranéennes. *** UMR 7298 Laboratoire d’Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée.

Hyères (Var) : Olbia*

Claude RAYNAUD**, Jean-Christophe TRÉGLIA***

60 ARCHÉOLOGIE DU MIDI MÉDIÉVAL, TOME 32 -2014, 60-62

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