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A la source de singularitas, «vie monastique»

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Année 1967 36 pp. 111-112
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A LA SOURCE DE SINGULARITAS , «VIE MONASTIQUE »

Le Glossarium de Du Cange, t. 6, Paris, 1846, est succinct sur singularitas, au sens de «vie monastique ». Dom J. Winandy, dans Le Message des moines à notre temps, Mélanges offerts à Dom Alexis Presse, Paris, 1958, p. 97, rappelait une lettre de S. Léon à Rusticus évêque de Narbonne (Ep. 167, inquis. 14 P. L. 54, 1207), de 458 (? cfr D.T.C. 9, 276) où il parlait de la singularitatis professio, «profession de vie solitaire ». Quelle est la source de cette expression ? On la trouvera, croyons-nous, dans l’Ep. 125, 8, 1 de Jérôme, vers 411, à ce même Rusticus (C.S.E.L. 56, p. 127, 2 ; coll. Budé t. 7, p. 121, 3) : Quid deside¬ ramus urbium frequentiam, qui de singularitate censemur ? Ce mot singularitas correspond chez Jérôme à solus, comme il appert de passages analogues Ep. 14, 6, X et Ep. 58, 5, 1 (C.S. E.L. 54 ; Budé t. 1 et 3 ; P.L. 22).

Jean de Lavardin, abbé de l’Estoile, traduisait singularitas par «solitude » (Les Epistres familières de S. Hierosme, liv. 2, Ep. 13, ιΓΘ éd., Paris, 1585 ; dernière éd. Paris, 1625, p. 301). J. Petit, Lettres... liv. 2, Ep. 12, Paris, 1679, p. 246 ou Lyon, 1700, p. 249 : «quand notre nom nous engage à être solitaires ». Dom Roussel, ep. 18, t. 1, Paris, 1713, p. 141 : «nous qui faisons profession d’être seuls et de vivre dans la retraite ». Grégoire et Collombet, (Lettre 95 de la 6e classe) t. 5, Paris-Lyon, 1839, p. 251 : «nous qui faisons profession de vivre seuls ». J. Labourt, (Budé) t. 7, p. 121 : «nous dont le nom signifie solitaire ».

Notons que Jérôme, dans ses retouches du psautier, semble éviter singularis. Si les psautiers dits romain et gallican ont 79, 14: aper de silua... singularis ferus, Jérôme préfère dans son psautier sur l'hébreu, 80, 14 : aper de silua... omnes bestiae agri. Si au Ps. ιοί, 8 le romain a passer unicus, deux anciens psautiers

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