Couverture fascicule

Le cheminement spirituel de Madame de Maintenon

[article]

Année 1999 2 pp. 383-391
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 383

LE CHEMINEMENT SPIRITUEL DE MADAME DE MAINTENON

« Les huguenots et les catholiques se disputent son âme d'enfant. »'

On connaît les circonstances de la vie de la jeune Françoise d'Aubigné. Née près de la prison plutôt qu'à l'intérieur, elle fut baptisée en l'église Notre-Dame de Niort, donc catholique, grâce à sa mère, Jeanne de Cardilhac. Son père avait changé de religion plusieurs fois2. Il transporta sa famille aux Antilles et mourut à la Martinique en 1647. De retour en France, elle fut élevée par sa tante de Villette, huguenote convaincue, comme son père Agrippa d'Aubigné. Elle resta attachée à sa tante, pour sa gentillesse et sa générosité. La branche catholique de la famille, en la personne de Madame de Neuillan, prit la jeune fille chez elle, par acquit de conscience, et l'envoya chez les Ursulines3, alors rue Crémault à Niort. Les Ursulines avaient reçu plus d'une jeune huguenote pour les conduire à l'Eglise catholique, parfois avec succès. Françoise ne se plaisait pas au couvent, refusa de changer de religion, mais elle s'attacha à une religieuse, Mère Céleste, dans un élan d'amour d'enfant4, et lui garda un souvenir fidèle. Françoise réussit bien dans ses études, mais elle ne put rester dans l'établissement, car Madame de Neuillan, mesquine, refusa de payer la

1 . M. Daniélou, Madame de Maintenon éducatrice, 1 946, p. 8.

2. Th. Lavallée, La famille d 'Agrippa d'Aubigné et l'enfance de Madame de Maintenon, 1863.

3. M. de Chantal-Gueudré, Les monastères des Ursulines sous l'Ancien Régime, 1612-1678, 2 vol. 1957-1960.

4. « Je passais des nuits entières à empeser le linge fin des pensionnaires afin qu'elles fissent hommage à leur maîtresse sans qu'elle en eût la peine. J'étais charmée de voir son étonnement de trouver tout son travail fait sans elle », cité par M. de Chantal-Gueudré, op. cit., t. H, p. 256.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw