Les nouveaux tremblements de terre de la Charente
(1936)
par Pierre Stahl
Étude détaillée des secousses
11 janvier 1936, à 0 h. 41 m
Le 17 janvier 1936, après deux mois de repos, l’activité séismique des foyers de la Charente a repris et s'est prolongée jusqu’à la fin du mois d’août. Elle est restée plus faible que l’année précédente, tant par l’intensité que par le nombre des secousses. Voici la suite et fin de la liste des principales secousses, dont plusieurs furent encore importantes. Les secousses locales ne figu¬ rent pas dans ce tableau, mais sont mentionnées à leur place chronologique dans l’étude dé¬ taillée.
No
Date
Heure
Intensité
Extension
Remarques
1936
T. M. G.
maximum
18
17 janvier
0 h. 14 m.
V
(2 départements)
Enquête incomplète
19
» »
vers 5 h.
(IV)
5 cantons
Réplique.
ao
» »
vers a3 h. 3o m.
—
1 canton
Bruit sans secousse.
21
S56 février
à 11 h. 58 m.
V-VI
9 départements
Inscrite en France.
22
27 ? »
entre 0 et 2 h.
(III)
2 cantons
Date et heure incertaines
23
28 »
vers 6 h.
IV
7 cantons
Réplique principale.
24
» »
vers 18 h. 10 m.
(IV)
3 cantons
Renseignem. incomplets.
25
5 août
vers 22 h.
IV
> 5 cantons
Enquête incomplète.
26
a4 »
22 h. 08 m.
V
Charente
» »
Signalons que, d’après un article de presse, Genac (canton de Rouillac) aurait eu six secous¬ ses entre le 1er novembre 1935 et le 17 janvier 1936 ; le tableau pour 1935 n’en mentionne que quatre, les deux autres pourraient donc être de novembre 1935 ou de début janvier 1936.
ÉTUDE DÉTAILLÉE DES SECOUSSES.
11 janvier 1936, à O h. 1 41 m. (T. M. G.). — L’extension et l’intensité de cette secousse sont comparables, autant que les renseignements incomplets permettent d’en juger, à celles du tremblement du 14 novembre 1935. L’enquête, limitée au département de la Charente, a donné partout des résultats positifs sauf, encore, à quelques kilomètres au sud du cours de la Charente.
La carte macroséismique est assez complexe : une zone pléistoséiste, limitée par l’intensité V, s’étend sur une grande partie des cantons de Rouillac, d’Hiersac et de Saint-Amant-de-Boixe ; trois zones secondaires l’entourent : Nersac et environs au sud, Mornac et le 2e canton d’Angoulê-me au sud-est, au nord-est le canton de Mansle et peut-être encore les régions voisines des can¬ tons de Ruffec et Villefagnan.
La région de Mornac avait déjà présenté un maximum secondaire le 20 octobre 1935, mais bien moins net que cette fois-ci (réveil général des dormeurs, VI ?). La région au nord de Mansle ne s’était jamais encore particularisée. C’est près de cette zone que Punique observation d’une odeur de soufre a été faite, et signalée en ces termes par M. le maire de Saint-Angeau :
