Couverture fascicule

L'informatisation de l'enregistrement des cartes de sûreté parisiennes

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 539

L'INFORMATISATION DE L'ENREGISTREMENT DES CARTES DE SÛRETÉ PARISIENNES

Les recherches des associations et des cercles généalogiques ne retiennent pas souvent notre attention. C'est pourquoi il convient de saluer chaleureusement l'initiative heureuse du centre de recherches de la Bibliothèque généalogique et d'histoire sociale, 3, rue de Turbigo, 75001 Paris, tél. 42.33.58.21.

Sous la direction de Philippe de Chastellux, une équipe d'une vingtaine de personnes a entrepris de relever intégralement ce qui subsiste de l'enregistrement des cartes de sûreté délivrées par les autorités sectionnaires de la capitale de 1792 à l'an III : vingt- quatre cartons de la sous-série F7, de F74785 à 4808-4824, concernant une trentaine de sections.

Les historiens de la Révolution connaissent l'importance de cette source qui indique le nom et le prénom, la date de délivrance de la carte, la profession, l'âge, l'adresse, le domicile précédent, l'époque de l'arrivée à Paris, le lieu de naissance et la signature de chaque impétrant. Ce travail est fait avec beaucoup de soin, particulièrement en ce qui concerne les noms et les signatures : si, par exemple, Jean Schmidt a été indiqué par le scribe sous le nom de Jean Chemite, les deux graphies sont relevées. La fin de cette entreprise, qui a commencé en février 1991, est prévue pour le mois de mars 1999. La totalité de ce fichier représentera un peu moins de 200000 cartes dont 100000 sont déjà informatisées au sein de la Bibliothèque généalogique. Ce fichier est consultable par le minitel, sur 3617 Bibgen, depuis le 5 mars 1996, et surtout à la Bibliothèque généalogique, rue de Turbigo, dont le logiciel ISIS (distribué gratuitement par l'UNESCO) permet tous les croisements possibles des données relevées.

L'existence d'un double des enregistrements de cartes de sûreté est particulièrement réconfortante si l'on songe que de la double reconstitution légale de l'état-civil parisien, effectuée après les incendies de 1871, l'exemplaire du greffe a disparu dans l'incendie du fort de Montlignon et qu'il n'en reste plus qu'un seul aux Archives de Paris.

Signalons, enfin, qu'une seconde équipe de Philippe de Chastellux vient de commencer le relevé systématique de tous les noms de famille (avec les indications de l'état-civil qui s'y rattachent) cités dans les minutes des études notariales parisiennes pour l'année 1793 : noms des témoins dans les contrats de mariage, des ayants droit dans les liquidations de succession, des intéressés dans les contrats de location, les actes d'emprunts et de créances actives, d'achats et de vente, de constitution de sociétés...

Cette double contribution à une meilleure connaissance de la population parisienne pendant la Révolution française doit être connue et mérite une grande considération.

Emile Ducoudray