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Albert Soboul et la Belgique

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Fait partie d'un numéro thématique : Hommage à Albert Soboul
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ALBERT SOBOUL ET LA BELGIQUE

Bruxelles est à trois cents kilomètres de Paris. En distance, elle en est plus proche que la majorité des villes françaises. Les habitants de la moitié sud de la Belgique parlent en français, ainsi que l’écrasante majorité de ceux qui résident dans la capitale. Jusqu’à la seconde guerre mondiale l’«élite » en Flandre était «naturelle¬ ment » branchée sur la culture française. Mais une frontière court entre cette entité et la France. Une frontière qui n’est même pas naturelle, séparant des paysages continus. Une frontière qui trace cependant la limite arbitraire des comportements culturels, politiques et sociaux qui se développent de part et d’autre. Comment, dans ces conditions, faire la juste part de l’«image » d’Albert Soboul en Belgique ?

Dans ce pays, comme ailleurs, on reconnaît le caractère extraordinaire et fondamental de la Révolution française. Mais, bien entendu, pas en termes de patrimoine historique propre. Au contraire, le caractère pragmatique et réformateur des idées qui y dominent s’accommode assez mal d’un tel événement, éclatant et rupteur. Et nombreux sont ceux qui, particulièrement à droite et au centre (et le centre s’étend loin à gauche en Belgique) y voient la négation de leurs propres valeurs, fussent-elles bourgeoises. Dès lors il ne faut pas s’étonner de ce que l’étude de la Révolution et même celle de la période française de notre histoire nationale (1794-1814) soit peu abordée, ni de ce que, si elle l’est, ce soit avec réticence, en tout cas sans cette fascination qui devrait exister pour les grands moments du passé. Ceci aussi bien dans les universités, parmi les chercheurs, que dans l’enseignement secondaire. En Flandre, en particulier, elle est considérée en outre comme un temps d’influence française renforcée, ce qui déplait étant donné les vieux comptes qui se règlent, y compris à travers l’Histoire, entre communautés linguis¬ tiques. Greffée sur ces situations ambiguës, quelle fut la place occupée par l’œuvre d’Albert Soboul ?

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