L'article de J.-B. Collins, qui met en cause les utilisations faites jusqu'ici des chiffres proposés par Mallet, appelle peut-être deux remarques: 1°) Mallet lui-même signale clairement que les montants qu'il indique pour les produits de la taille et du taillon ne prennent en compte que la partie de ces impôts qui entre dans le Trésor et non point leur totalité. Il reconnaît qu'existe un écart entre les recettes du Trésor de l'Épargne et le total de l'impôt direct, écart qu'il déclare impossible à mesurer avant 1661: « Depuis 1600 jusqu'à 1661, je constaterai les revenus par rapport seulement à la partie qui en est entrée dans les coffres du roi; mais depuis 1661 jusqu'à la fin du siècle, je distinguerai les revenus en trois parties, savoir: le montant des impositions et baux, les charges assignées dessus et la partie du Trésor royal.