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LA CONDITION DE LA FEMME EN GUINEE: PASSÉ-PRÉSENT-FUTUR Hadja Kadiatou Traore Lanotionuneconceptrelationdenécessitegenreentreestuneunl'hommerévisionconceptetdesnouveaulacoutumesfemmeenGuinée.enetcréantdesmœursIlconsisteunéquilibre.dansàleétablirpays.Ce unerelationentrel'hommeetlafemmeencréantunéquilibre.Ce conceptnécessiteunerévisiondescoutumesetdesmœursdanslepays. Lacommunicationestquantàelle,lefaitd'établirunerelationavecautrui,c'est aussil'actiondetransmettreuneinformation,unenouvelleàquelqu'un.Ellefait partiedesdroitsfondamentauxetlégitimesdelafemmedansplusieursdomaines (droitsciviques,droitssocio-culturels,droitséconomiques,droitspolitiques).1 La culture est un ensemble de structures sociales et de manifestations artistiques, religieuses, intellectuelles qui définissent un groupe, une société par rapport à une autre. Quand nous essayons de faire une relation entre ces trois éléments nous pouvons dire que c'est à travers la communication que la culture d'un pays s'extériorise et se valorise, la communication permettant d'informer et s'informer. Les femmes constituant plus de la moitié de la population guinéenne ont besoin de communiquer, d'informer et de s'informer, d'exprimer leur sentiment sur la culture du pays, plus particulièrement la manière dont-elles sont traitées. Conditions du passé Jadis la communication était orale en Guinée et la femme guinéenne ne communiquait pas. Les coutumes, les mœurs, le contact avec le monde arabe ont beaucoup défavorisé la femme. Elle n'avait pas droit à la parole, elle était un simple instrument, un être soumis, destinée aux travaux domestiques et à la procréation. Elle devait obéir aux ordres de ses parents et de son mari. Elle avait des devoirs mais pas de droits. Pendant la colonisation quelques écoles ont été construites pour former des lettrés devant servir le colon. La femme n'avait pas accès à ces écoles. Les parents refusaient d'envoyer leur fille à l'école, on suppose qu'une fille qui va à l'école est une fille irrécupérable. La femme n'était donc pas instruite et ne pouvait pas faire une prise de conscience de son état d'être. Elle travaillait nuit et jour et ne pouvait pas revendiquer. Elle n'avait pas de ressources et ne pouvait pas a cet effet s'épanouir, elle subissait des épreuves (morale et physique) comme le mariage précoce, dans lequel elle était donnée en mariage à 13-14 ans contre son gré. Elle était à cet effet échangé contre 3 à 4 bœufs qui servaient à labourer pour ses parents ou épouser d'autres femmes pour son père ou ses grands frères. Elle était une véritable marchandise. Une autre épreuve serait le mariage forcé, dans lequel elle était obligée d'aller chez un homme qu'elle ne connaissait pas et qu'elle n'aimait pas. Les parents choisissent Mande Studies 5 (2003) pp. 137-140 138 Hadja Kadiatou Traoré le mari, un vieux ou autre. La fille qui désobéis famille. Le mari la traitait comme il voulait s'accaparaient de tous ses biens. La femme et se Elle n'avait donc pas droit à l'héritage. Et la liste peut continuer: la polygamie qui l avec la jalousie des coépouses, le règne et l'in affectait sa santé entraînant les infections sex SIDA); les multiples enfantements: elle était un Une seule femme pouvait faire 15 enfants. grossesse, elle ne mangeait pas bien, elle n'a n'était pas soignée. Elle mettait au monde des en sortes de maladies (Poliomyélite, rougeole, vari Une femme qui ne faisait pas d'enfant é son:mari et la société, jadis la femme était é était colonisée par les blancs (Français) et les fem subit une double colonisation. Conditions du présent Au lendemain de l'indépendance en 1958, de plus en plus d'écoles ont été construites. Quelques filles ont été scolarisées. Une bonne partie de ces filles scolarisées abandonnaient les études au niveau du primaire (5e et 6e). Soit parce qu'elles avaient contractées des grossesses non désirées ou qu'elles avaient été victimes du harcèlement sexuel par leur maître, soit parce qu'elles devaient aller chez un mari, beaucoup de filles durent abandonner leurs études. Seules 2 ou 3 % de ces filles poussaient leurs études jusqu'à obtenir un emploi, et encore, ces dernières étaient sous employ...

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