The Ibo of Owerri Province form a compact mass living in what are perhaps best termed village-areas, straggling ‘garden cities’ covering a large area of ground, and where huts either stand in little unprotected bunches or in walled compounds with farmlands and forest between. The few towns, in the European sense of the word, that exist are semi-artificial and date from after the British occupation. Schools and churches are multiplying quickly, but the bulk of the dense population is still pagan and illiterate. It is composed almost exclusively of farmers who, in certain districts, are also oil-nut gatherers. These Ibo are intensely democratic, recognizing no central tribal authority and though coming apparently from the same stock and speaking the same language (although with strong dialectical differences) are curiously individualistic. Their compatriots, living in another village-area only a few miles away but unrelated by ties of kinship, are considered as ‘foreigners’', all bearers of the worst possible characters and capable of the darkest crimes. Daily habits, methods of farming, methods of building, taboos, religious conceptions, vary bewilderingly so that the investigator finds, after months of work, that he has still nothing but bits and pieces that form no coherent whole. All he can do is to pick out a few of the pieces which seem to him significant and describe them to the best of his admittedly limited knowledge in the hope that others may find the links between them.

LE SYSTÉME OSU CHEZ LE PEUPLE IBO DU NIGERIA

Quand on étudie les indigènes de la province d'Owerri, membres de l'importante tribu Ibo, tôt ou tard on entend parler, quoique toujours avec contrainte, de gens appelés Osu, les ‘esclaves des dieux’. Quoique les Osu sont de race Ibo et ne portent aucun signe extérieur d'infériorité, ils sont considérés comme des gens à part et traités avec le plus profond mépris, mélangé d'effroi. Ce mépris se porte non seulement sur l'homme (ou la femme) qui a été ‘acheté’ par un individu, victime de la colère d'un dieu, pour être dédié à ce dieu afin d'apaiser son courroux, mais sur tous ses descendants. Aucun homme libre n'épouserait une femme Osu, ni permettrait à sa fille d'épouser un homme Osu, quoique le mariage avec les descendants d'esdaves autres que les ‘esclaves des dieux’ est permis. En plus, les Osu doivant vivre à part et n'ont pour ainsi dire aucune part dans la vie commune.

Pourtant les quelques renseignements que l'on peut obtenir sur leur origine, certains détails de la cérémonie de consécration, et ce que disent les Osu euxmêmes font croire qu'au début leur position était tout autre qu'elle n'est aujourd'hui. La raison de cette déchéance est encore à chercher, ainsi que la raison de ce mélange de haine, de peur, et de dédain qui les poursuit encore, même aujourd'hui et, ce qui est le plus frappant, même dans les milieux chrétiens et instruits.