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punctum. The two main differences between Benjamin and Barthes according to Taminiaux are that for Barthes, pictures are “defined by their singularity” (105) and should not be “treated as elements of a vast collection” (105). In his last chapter , Taminiaux focuses on Paul Valéry’s 1939 discourse before the Académie Fran- çaise. This speech, entitled “Le Discours du centenaire de la photographie,” given just before the Second World War when photography was not yet viewed as an academic concept, proposed to “demonstrate the possible relationship between literature and photography” (154); and that speech changed everything because “for him, even the best descriptive writer could never match the essential precision of the new medium” (147). For Valéry, photography is modern because it “is the result of technical accomplishments” and “because it allows for a specific bind between the origins of mankind and its very future” (156). In this cogent and scholarly essay, Taminiaux offers great insights into the thinking about photography through the works of four famous French intellectuals. It is a valuable contribution to both the fields of art history and literary studies. University of Pittsburgh, Johnstown (PA) Barbara Petrosky CHANCÉ, DOMINIQUE. Ecritures du chaos: lectures des œuvres de Frankétienne, Reinaldo Arenas, Joël Des Rosiers. Saint Denis: PU de Vincennes, 2009. ISBN 978-2-84292223 -8. Pp. 249. 22 a. Continuant sa longue réflexion sur la “défaillance symbolique” qui marque de nombreux textes antillais, Chancé examine comment l’écriture de trois écrivains antillais met en jeu la quête obstinée du symbolique et de l’imaginaire, et aussi celle du réel. Chancé veut comprendre comment l’écriture décode, trace ou diffuse la réalité de la souffrance de l’écrivain et de son délire face au chaos du monde. Les poétiques de Frankétienne, Des Rosiers et Arenas, trois écrivains pris aux rets de dictatures cauchemardesques, ont en commun de se situer dans le hors-sens. Ces écrivains créent un “déparler”, un contre-discours illogique ou pervers qui vise à défier le pouvoir politique et s’ouvre sur une vision tragique du monde. Chancé s’aventure dans L’Oiseau schizophone de Frankétienne, texte touffu, énigmatique, rebutant par son étalement de la violence, de la pornographie et de l’abjection dans le contexte de la dictature duvaliériste. Selon Frankétienne, le schizophone, à ne pas confondre avec le schizophrène coupé de la réalité, invente un langage autre, à contre-sens du délire verbal dictatorial pour le miner de l’intérieur. Mais selon Chancé, ce discours double (schizo-) truffé d’obscurités lexicales et sémantiques, d’incertitude des valeurs et de confusion entre narrateur dissident, peuple victime et dictateur, aboutit à un enfermement totalitaire désesp érant du dissident lui-même tombé “dans son propre abîme de perversion et d’ambivalence, dans une jouissance mortifère” (25). Dans L’Oiseau, l’écriture en spirale que revendique Frankétienne aboutit à une perte de repères génériques: récits, descriptions, temporalité sont indissociables et non identifiables. En fouillant les tenants et aboutissants de cette spirale totalitaire et son message politique, Chancé y découvre la défaillance du symbolique chez l’écrivain “sans père.” Cette situation extrême fait et défait ce “chaos-livre” dont la typographie hors-norme, fragmentée et surchargée de signes, encadre la dérision schizophonique du récit. Œuvre subversive en miroir, L’Oiseau, “à la fois spirale et œil” bute aux limites de 804 FRENCH REVIEW 84.4 l’imaginaire perverti (71). Le poète, inexorablement attiré par la mère dévorante, se laisse happer par ce lien mortifère tout en s’acharnant à briser son image. La lutte contre “la langue abusive” de la mère et l’absence, ou plutôt ici la défaillance du père, marquent aussi la poésie de Des Rosiers, écrivain d’origine haïtienne, déraciné au Québec. A travers la lecture des recueils Métropolis Opéra, Tribu, Savanes et Vétiver, Chancé révèle comment le poète déconstruit la langue maternelle qui le tenaille, pour se scinder de...

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