Abstract

Résumé:

Figure emblématique du féminisme et de l’anticolonialisme, Gisèle (Taïeb) Halimi s’affirme en tant qu’écrivaine dotée d’un style ciselé, acerbe, engagé. Dans Le Lait de l’oranger (1988), l’ambition de littérarité est manifeste comme l’illustrent les variations stylistiques et textuelles, les jeux sur les formes et les techniques littéraires (récit d’enfance, de formation, récit autobiographique, témoignage sur les horreurs de la guerre d’Algérie, procédés rhétoriques du blâme, du plaidoyer et du réquisitoire, etc.). Le Lait de l’oranger propose une réflexion philosophique sur le sens de l’Histoire et la mémoire, l’impératif de l’engagement, le travail de deuil, ou la puissance du langage. Le récit des événements historiques et intimes ordonne ainsi une dialectique entre l’écriture littéraire et la vie, une éthique de l’altérité, une poétique de la trace.

Abstract:

An emblematic figure of feminism and anti-colonialism, Gisèle (Taïeb) Halimi imposed herself as a writer endowed with a chiseled, acerbic, committed style. In Le Lait de l’oranger (1988), the aspiration to literarity is manifest in the stylistic and textual variations, the play on forms and literary techniques (childhood and educational stories, autobiographical accounts, testimony on the horrors of the Algerian war, rhetorical procedures of blame, plea, and indictment, etc.). Le Lait de l’oranger proposes a philosophical reflection on the meaning of history and memory, the imperative of commitment, the work of mourning, and the power of language. The narrative of historical and intimate events thus orders a dialectic between literary writing and life, an ethics of otherness, and a poetics of the trace.

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