In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

REVIEWS 511 to exacerbate what was indeed an indelicate choice" (5:196). Sterne's closing defence in this same letter is no more reassuring; "Now, as the text is a part of Holy writ, that could not give offence; though wicked wits are sometimes disposed to ill-treat it with their own scurvy misrepresentations." Surely this posture of innocence devoid of irony is a Shandean trademark. Unfortunately, although the record is clear that Sterne was a popular preacher, the details of his performance are scanty. Lord Hertford's letter to Horace Walpole simply mentions that "my chapel was crowded yesterday to hear Doctor Sterne preach" (5:194). In a letter to Jean-Baptiste Suard, John Wilkes emphasized Sterne's histrionics in delivering this sermon: "Tho' you may not catch every word of Tristram, his action will divert you, and you know that action is the first, second, third, &c parts of a great orator—Tristram pleads his cause well, tho' he does not believe one word of it" (5:193). From his wealth of information on Anglican sermon literature, New points out that "warmth" of delivery was continually stressed by mainstream authorities and thus was not a Shandean idiosyncrasy. Maybe so, but Sterne's power of captivating his actual congregation at that time eludes the rhetoric of the printed sermon and remains matter for speculation. New's attempt utterly to divorce the literary genius from the pulpit performer seems both unnecessary and unconvincing. With such resplendent scholarship at hand, however, any demur seems almost like a breach of hospitality . New's edition of Sterne's sermons will doubtless be the definitive one for many years to come and will prove invaluable to understanding this author's œuvre, in general. John A. Dussinger University of Illinois Violaine Géraud. La Lettre et l'esprit de Crébillon fils. Paris: SEDES, 1995. 250pp. ISBN 2-7181-9324-7. Non pas «le cœur et l'esprit», mais bien «la lettre et l'esprit». Le titre doit suggérer que rien, chez Crébillon, n'est à prendre à la lettre, dans son sens littéral et qu'il faut interpréter les textes selon l'esprit. C'est à cette lecture décalée que nous invite Violaine Géraud. L'esprit en question, on le comprend tout de suite, n'est pas celui qui a fait la réputation de Crébillon fils auprès des lecteurs nostalgiques d'un certain badinage osé. Ici, il s'agit d'un esprit ironique et un peu frondeur qui contribue à sa manière à cette «invention de la liberté», dans laquelle Jean Starobinski reconnaît la marque du siècle. L'auteur de Ia thèse fait précéder son travail sur les textes par un long chapitre modestement appelé Vers une théorie de l'ironie et qui va faire la joie de tous les rhétoriqueurs. Comme la démarche critique est par la suite parfaitement expliquée et ses résultats analysés, le lecteur moyen se serait contenté au départ de quelque chose de plus réduit, du joli «petit lexique des nuances et marges de l'ironie», par exemple, qui a été rejeté en annexe. 512 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION 9:4 Il est vrai qu'on a besoin de clés. Il s'agit de savoir desquelles. On comprend sans difficulté que l'ironie comme attitude d'esprit et figure de pensée suppose une distance à son objet. C'est cette distance même qui est difficile à observer dans le texte. «Le point, le trait grâce auquel l'ironie devient ironie est extrêmement difficile à saisir», écrit Géraud, citant le philosophe S0ren Kierkegaard (p. 28). À quoi en effet les grammairiens du discours pourraientils reconnaître à coup sûr l'ironie d'une phrase comme celle-ci, dite par Mme de Lursay au jeune Meilcour dans Les Egarements du cœur et de l'esprit: «Vous avez assurément fait un bon choix [...] vous ne pouviez débuter mieux, cela est respectable et doit vous faire honneur» (p. 28). La réponse est qu'ils ne le peuvent pas. Au niveau de la phrase, l'analyse lexicale et syntaxique est incapable...

pdf

Share