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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Babelon, Ernest: Sculptures décoratives du musée de Vienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0093

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ritoire sacré, dont Auguste fit dresser un plan cadastral, forma, renouvelé et vérifié
sous Yespasien (1).

Le territoire sacré du Tifata était administré par un præfectus jun dicundo monlis
Dianæ Tifatinæ (2) et des magistn fani Dianæ Tifatinæ (3). Une inscription men-
tionne un affranchi de la déesse (4).

Une fouille exécutée au printemps de 1877 à Sant’Angelo in Formis (5) a fait dé-
couvrir plusieurs peintures à fresque du me siècle, relatives au culte de Diane Tifa-
tine, qui sont aujourd’hui conservées dans la Capouo moderne, au Musco Campano.
L’une d’elles retrace la déesse debout, en habit de chasse, ayant près d’elle une biche.
Cette représentation s’écarte beaucoup de celle de notre antéfixe. Mais avec l’inter-
valle de temps qui sépare l’exécution de la peinture et celle des terres-cuites, cette
différence des types ne me paraît pas un obstacle à'ce que dans l’un et dans l’autre
nous reconnaissions la même divinité.

Fr. LENORMANT.

SCULPTURES DÉCORATIVES DU MUSÉE DE VIENNE.

(planches22ET 23.)

Le Musée de Vienne, en Dauphiné, nous a déjà fourni l’occasion de présenter aux
lecteurs de la Gazette archéologique, des chapiteaux de colonnes, de l’époque romaine,
ornés de figures et de représentations symboliques, et nous avons essayé de faire
ressortir l’intérêt de ce mode de décoration architectonique fort rare dans l’anti-
quité (6). Aujourd’hui, c’est encore dans ce musée que nous prenons les monuments
du même genre reproduits dans nos planches 22 et 23. Il s’agit de sculptures
qui ornaient des impostes, ou plutôt, pensons-nous, qui formaient le couronnement
des piliers d’un édifice : l’espèce de tailloir dont elles sont munies, leur forme évasée,
les feuilles d’acanthe qui en ornaient les angles et qu’on observe encore dans les par-
ties qui ne sont pas trop mutilées, ne permettent guère d’hésiter sur ce point.

C’est aussi l’opinion de T. Delorme, qui a déjà signalé ces monuments dans sa
Description du Musée de Vienne (Nos 2, 248 et 258). Cette circonstance ne les rend que

(1) Mommsen, lnscr. regn. Neapol., n‘ 3575.

(2) Ibid , n°* 3(339 et 3920.

(3) Ibid., n»s 3634 et 3636.

(4) Ibid., n° 3789.

(5) Minervini, dans les Commentationes in

Mhonorem ommsenii, p. 660 ; Atti délia Com-
missione Conservatrice dei monumenti nella
provincia di Terra de Lavoro, 1877, p. il.

(6) Gazette archéologique, 1880, p. 216 et
suiv.
 
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