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Le nationalisme minoritaire: le cas de la Tchécoslovaquie

Published online by Cambridge University Press:  10 November 2009

Stanislav J. Kirschbaum
Affiliation:
Collège GlendonUniversité York

Abstract

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Articles
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Copyright © Canadian Political Science Association (l'Association canadienne de science politique) and/et la Société québécoise de science politique 1974

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References

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3 The Integration of Political Communities, ed. Jacob, Philip E. et Toscano, James V. (New York, 1964Google Scholar).

4 Voir surtout Nationalism and Social Communication (Cambridge, Mass., 1966).

5 « Nation-Building or Nation-Destroying? ».

6 Ibid., 321.

7 Pour un apergu général, voir l'ouvrage de Friedrich, Carl J., Trends of Federalism in Theory and Practice (New York, 1968Google Scholar).

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12 Friedrich, Trends of Federalism in Theory and Practice, 7.

13 Ibid., et Friedrich, « International Federalism in Theory and Practice » in Plischke, Elmer et al., Systems of Integrating the International Community (Princeton, 1964), 127.Google Scholar

14 « Nation-Building or Nation-Destroying? », 327.

15 On retrouve les principaux ouvrages qui prennent part à cette tendance dans les notes bibliographiques de l'ouvrage de Lesage, Michel, Les régimes politiques de l'URSS et de l'Europe de l'Est (Paris, 1971Google Scholar).

16 D'après Hazard, John N., « Fifty Years of the Soviet Federation », Canadian Slavonic Papers, 14 (1972), 587.CrossRefGoogle Scholar

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18 Hodnett, Grey, « The Debate over Soviet Federalism », Soviet Studies, 18 (1967), 458–81.CrossRefGoogle Scholar

19 Hazard, « Fifty Years of the Soviet Federation », 607.

20 « Nation-Building or Nation-Destroying? », 332–55. Voir aussi l'ouvrage de Akzin, Benjamin, State and Nation (London, 1964Google Scholar). Nous n'allons pas énumérer ici la litteŕature sur le nationalisme qui est très vaste, mais simplement nous référer aux ouvrages pertinents à notre travail.

21 « Nation-Building or Nation-Destroying? », 332. On retrouve cette conclusion assez sou-vent dans les ouvrages sur le nationalisme. Cf. Hertz, Frederick, Nationality in History and Politics (London, 1945), 21.Google Scholar

22 « Nation-Building or Nation-Destroying? », 321.

23 Shafer, Boyd C., Le nationalisme: mythe et réalité (Paris, 1964), 16.Google Scholar

24 Selon Shafer, le nationalisme á travers l'histoire a eu pour conséquence le fait que « l'Etat-Nation devient le moyen et la fin ». Ibid., chapitre xi. Il ajoute entre autre: « Beaucoup de groupes nationaux, grands et petits, les Italiens, les Allemands, les Bulgares, les Tchéques et, plus tard, de nombreux peuples asiatiques et africains, se sentirent obligés d'imiter les vieilles nations en établissant aussi des Etats-Nations indépendants. Pour eux, c'était le seul moyen d'obtenir la délivrance de l'oppression, de réaliser leur « régéneration » et une meilleure vie ». Ibid., 190. Ce genre de nationalisme est souvent défini comme « nationalisme intégral » [Voir Snyder, L.L., The New Nationalism (New York, 1968), 52Google Scholar]. Le nationalisme minoritaire se situe à un degré inférieur par rapport á la solution politique seulement; c'est là la seule différence avec le nationalisme intégral.

25 Le terme groupe ethnique reste à définir; nous aimerions suggérer que ce qui différencie une nation d'un groupe ethnique c'est d'habiter historiquement un territoire alors que le groupe ethnique se compose de gens qui ont quitté le territoire d'origine et dans l'Etat où ils se trouvent ils sont éparpillés.

26 Le vocabulaire varie sensiblement selon l'usage ou encore le préjugé de l'auteur. Michel Lesage dans son ouvrage Les régimes politiques de l'URSS et de l'Europe de l'Est, 183, parle de « facteur national » alors que Faltan, Samo dans sons ouvrage slovenská otázka v Ceskoslovensku (Bratislava, 1968Google Scholar) utilise le terme de « question slovaque » (slovenská otázka). C'est l'usage courant dans l'historiographie communiste.

27 « Nation-Building or Nation-Destroying? », 326.

28 Ibid., 332.

29 Pech, Stanley Z., The Czech Revolution of 1848 (Chapel Hill, 1969Google Scholar), chap. 10. Sur l'histoire des relations tchèques-slovaques au xixe siècle, voir Seton-Watson, R.W., A History of the Czechs and Slovaks (Hamden, 1964Google Scholar), chap. 13–14.

30 Lipták, L'ubomír, Slovensko v 20. storoči (Bratislava, 1968), 63Google Scholar et Rebro, Karol, Cesta národa. Svedectvo o boji Slavákov za národný štát (Bratislava, 1969), 21.Google Scholar Un autre historien croit qu'il ne s'agissait pas d'une fédération tchéco-slovaque, mais plutôt d'une fédération de plusieurs Etats où la Slovaquie serait dotée d'une autonomie. Voir Plevza, Viliam, Československá štátnost’ a slovenská otázka v politike KSČ (Bratislava, 1972), 49.Google Scholar Cela peut paraître curieux qu'un tel accord fut signé aux usa. La raison principale est l'impossibilité des leaders tchèques en Bohême-Moravie et des leaders slovaques en Hongrie d'entreprendre une activité politique sans qu'elle ne soit considérée comme traître par les gouvernements de Vienne et de Budapest. Deuxièmement, l'oppression de la nation slovaque en Hongrie avait fait émigrer près d'un million de Slovaques aux usa. Connaissant les conditions qui existaient dans le pays natal et l'impossibilité de toute activité politique, les leaders slovaques en Amérique devinrent les portes-parole de la nation, rôle que Masaryk lui-même reconnut en se mettant en contact avec eux.

31 Pour le texte de l'accord, voir Rebro, Cesta národa, 77. On retrouve une traduction partielle en anglais dans Stolárik, M.M., « The Role of American Slovaks in the Creation of Czecho-slovakia », Slovak Studies, 8 (1968), 55.Google Scholar

32 Ibid., 27.

33 Plevza, Československá štátnost’ a slovenská otázka v politike KCČ, 50–4, et Lipták, Slovensko v 20. storoči, 57–58.

34 Stolárik, « The Role of American Slovaks in the Creation of Czecho-Slovakia., 48.

35 Masaryk, T.G., La résurrection d'un Etat (Paris, 1930), 236.Google Scholar Est-ce que Masaryk avait le droit de résilier le Pacte? Une communiste slovaque refuta l'argument selon lequel il en avait le droit en indiquant qu'il avait signé maints accords dont on ne discuta jamais le droit de réalisation. Voir Holitíková, Zdenka, « K česko-slovenským vzt'ahom », Historický časopis, 15 (1967), 560.Google Scholar

36 Sidor, Karol, Slovenská politika na pôde pražského snemu (Bratislava, 1943), 71.Google Scholar

37 Pour les détails du voyage de Hlinka à Paris, voir les mémoires de son compagnon de voyage, Rudinský, Jozef, Československý štát a Slovenská Republika (München, 1969), 6587.Google Scholar

38 A la Conférence de la Paix à Paris, un délégue tchèque déclara: « Nous avons reçu un mandat international pour créer une nation tchécoslovaque avec l'entrée des Slovaques dans la nation politique tchèque ». Peroutka, Ferdinand, Budováni státu (Praha, 1933), i, 13.Google Scholar Il y avait une autre raison qui poussa les leaders tchèques vers le tchècoslovaquisme: le problème des minorités nationales. S'ils avaient reconnu les Slovaques comme une nation, les TchèQues auraient été numériquement minoritaires par rapport à la totalité des autres nationalitiés en Tchèco-Slovaquie: Slovaques, Allemands, Hongrois, Ukrainiens et autres. Pour cette même raison, ils ne pouvaient non plus donner aux Slovaques le statut de minorité nationale qui leur aurait garanti certains droits. De toute faĉon, pour avoir le statut de minorité nationale, il aurait fallu que le foyer national des Slovaques soit en dehors de la Tchèco-Slovaquie. Il était done plus facile de créer de toutes pièces une « nation tchècoslovaque ». Il faut aussi noter que l'orthographe de Tchèco-Slovaquie fut changé à Tchècoslovaquie, la première forme étant déclarée une offence sous la loi. Sur les minorités nationales entre les deux guerres, voir Macartney, C.A., National States and National Minorities (London, 1934Google Scholar).

39 Voir le tableau dans Lipták, Slovensko v 20. storoči, 104.

40 « Discours aux Slovaques sur le présent et l'avenir de notre nation », Le monde slave (1934), 45.

41 Pauliny, Eugen, Dejiny spisovnej slovenčiny (Bratislava, 1948), 410.Google Scholar Sur le rôle du Pacte de Pittsburgh dans la vie politique slovaque entre les deux guerres, voir Čulen, Konštantín, Pittsburghská dohoda, 1918–1938 (Bratislava, 1938Google Scholar).

42 L'orthographe des Traités de Paix fut repris à l'occasion de l'autonomie de la Slovaquie en 1938.

43 Pour les événements de 1939, voir Vnuk, František, « Slovakia's Six Eventful Months (October 1938-March 1939) », Slovak Studies, 4 (1964), 7164.Google Scholar Sur la politique du nationalisme minoritaire slovaque dans la première République, voir Mikus, J.A., La Slovaquie dans le drame de l'Europe (Paris, 1955Google Scholar), et Kirschbaum, J.M., Slovakia, Nation at the Crossroads of Central Europe (New York, 1961Google Scholar).

44 Sur le soulèvement en Slovaquie voir Venohr, Wolfgang, Aufstand für die Tschechoslowakei. Der slowakische Freiheitskampf von 1944 (Hamburg, 1969Google Scholar).

45 Liptak Slovensko v 20. storoči, 245. Sur le Conseil national slovaque voir Husák, Gustáv, Svedectvo o Slovenskom národnom posvtaní (Bratislava, 1964), 237–48Google Scholar et Lettrich, Jozef, O Slovenskej národnej rade (Bratislava, 1945Google Scholar).

46 Husák, Svedectvo o Slovenskom národnom povstaní, 133. Dans le but de faire accepter l'idee de fédération, ils utilisèrent le slogan de « rovný s rovním » – égal à égal – pour définir les futures relations tchèques-slovaques. Sur les diverses péripéties de ce slogan, voir Beer, Ferdinand et al., Dejinná križovatka (Bratislava, 1964), 7489.Google Scholar

47 Il est curieux de constater qu'il en avait déjà été question dans une revue tchèque, Předvoj, en avril 1944. Voir Barto, Jaroslav, Riešenie vzt'ahu Čechov a Slovákov (Bratislava, 1968), 19Google Scholar et Husák, Svedectvo o Slovenskom národnom povstaní, 136–137.

48 Le texte intégral de ce rapport a été publié dans Nové slovo, 14 et 21 août 1969.

49 Plevza, Československá štátnost’ a slovenská otázka v politike KSČ, 168. Šmidke lui-même, lorsde ses discussions à Moscou, proposa une fédération à trois (Bohême-Moravie, Slovaquie et Ruthénie) donnant l'autonomie à la Slovaquie et à la Ruthénie alors que la Bohême-Moravie serait gouvernée par le gouvernement central. Voir Barto, Riešenie vzt'ahu Čechov a Slovákov, 20–1.

50 Beer, Dejinná križovatka, 463 et Plevza, Československá štátnost’ a slovenská otázka v politike KSČ, 172–3.

51 Barto, Riešenie vzt'ahu Čecliov a Slovákov, 23.

52 Jozef Jablonicky, « Slovenská otázka v období národnej a demokratickej revolúcie » in Mésároš, J., Slováci a ich národný vývin (Bratislava, 1966), 276.Google Scholar

53 Ibid., 277.

54 Beer, Dejinná križovatka, 491.

55 Ibid., 483, et Husák, Svedectvo o Slovenskom národnom povstaní, 568.

56 Cité dans Beer, Dejinná križovatka, 483.

57 Falt'an, Samo, K problémom národnej a demokratickej revolúcie na Slovensku (Bratislava, 1968Google Scholar) et Slovenská otázka v Československu 187–8.

58 Husák, Svedectvo o Slovenskom národnom povstaní, 584.

60 Jablonický, « Slovenská otázka v období národnej a demokratickej revolúcie », 279.

61 Husák, Svedectvo o Slovenskom národnom povstaní, 449.

62 Vychodoslovenská Pravda, 19 avril 1946, cité dans Vnuk, František, Kapitoly z dejín Komunistickej Strany Slovenská (Middletown, 1968), 40.Google Scholar Le terme « l'udák. était utilisé pour désigner ceux qui avaient été membres du Parti populiste slovaque de Hlinka et qui représentaient le « séparatisme » slovaque.

63 Vártiková, Marta, « K otázke vzt'ahu Čechov a Slovákov na jar 1945 », Revue Dějin socialismu, 9 (1969), 78.Google Scholar

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65 Le texte intégral du Mémorandum fut publié pour la première fois dans la Pravda de Bratislava le 29 mars, 1968.

66 Industrializacia Slovenska pevný základ večného bratsva českého a slovenského národa (Bratislava, 1949), 7.

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69 Gosiorovský « K niektorým otázkam vzt'ahu Čechov a Slovákov v politike KSČ », 384.

70 Pravda (Bratislava), 25 avril 1954.

71 Gosiorovsky « K niektorým otázkam vzt'ahu Čechov a Slovákov v politike KSČ », 381.

72 Ibid., 390.

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76 Ceci ne fut annoncé que le 29 janvier 1964 dans Rudé právo.

77 Zrok, Jozef, « Kontinuita pojanuárovej politiky », Pravda, 29 Janvier 1969.Google Scholar Le meilleur ouvrage occidental sur la période 1963–8 est celui de Golan, Galia, The Czechoslovak Reform Mouvement (Cambridge, 1971Google Scholar).

78 Le meilleur exposé des étapes de la fédéralisation est celui de Plevza, Československá štáost’ a slovenská otázka v politike KSČ, 239–339.

79 Ibid., 247–8.

80 « Prečo sme za federáciu », 24 et 25 avril 1968.

81 Plevza, Československá štátnost’ a slovenská otázka v politike KSČ, 275–96.

82 Grospič, Jičinsky, « Problémy státoprávnfho uspoŕadání česko-slovenských vztahů, 488.

83 Plevza, Československá štátnost’ a slovenská otázka v politike KSČ, 315.

84 Voir Kirschbaum, Stanislav J., « Kontinuität und politischer Wechsel in der « Tschechoslowakei 1968 » », Bohemia-Jahrbuch, 15 (1973Google Scholar).

85 Grospič, Jiři, Československá federace, Zákony o federativnim uspořádáni ČSSR (Praha, 1972), 76–7.Google Scholar

86 Plevza, Československá štátnost’ a slovenská otázka v politike KSČ, 323–5.

87 Ibid., 332–3.

88 Pravda et Rudé právo, 26 septembre 1968.

89 Grospič, Československá federace, 19 et 22.

90 Pour plus de détails sur les arrangements constitutionnels de la federation, voir Schultz, Lothar, « Die tschechoslowakische Föderation », Osteuropa-Recht, 15 (1969), 318–32.Google Scholar

91 Voir Schultz, Lothar, « Die Entwicklungstendenzen der tschechoslowakischen Föderation », Der Donauraum, 16 (1971), 103–25.CrossRefGoogle Scholar

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