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CMC - Rapport - Sujets spéciaux - 22 décembre 2023 - Figshare.pdf (2.36 MB)

Canuel, C.M. 2023 - Enjeux et opportunités des chaînes d’approvisionnement en biomasse forestière pour la production de bioénergie dans l’Ouest canadien (Rapport de stage)

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posted on 2024-01-09, 03:22 authored by Claudie-Maude CanuelClaudie-Maude Canuel

Ce rapport aborde le potentiel de la Colombie-Britannique et du Québec pour le développement de la filière des bioénergies forestières. Avec leurs caractéristiques distinctes, ces deux provinces ont un apport significatif au secteur forestier canadien et prévoient augmenter leur contribution à la bioéconomie. Leur superficie forestière est à plus de 95% de tenure publique. Les deux provinces sont des importants producteurs d’électricité et leur portrait énergétique est à faibles émissions de gaz à effet de serre comparativement à l’ensemble du Canada. La forêt de la Colombie-Britannique est dominée par les essences résineuses, alors que certaines parties des forêts du Québec sont également mixtes et feuillues.

La foresterie est principalement gérée et administrée par l’industrie forestière en Colombie-Britannique, alors que ces responsabilités sont principalement assurées par le gouvernement au Québec. L’industrie forestière de la Colombie-Britannique est centrée sur l’industrie du sciage d’essences résineuses. En comparaison, les autres industries du bois montrent historiquement un plus grand apport au secteur forestier pour le Québec. Or, la fibre de haute qualité est appelée à être moins disponible dans les prochaines années, notamment en raison de l’augmentation des perturbations naturelles et de la demande sociale pour la protection des autres valeurs de la forêt. Il y a également un intérêt grandissant pour augmenter les taux de récolte pour contribuer à approvisionner la transition énergétique avec les forêts canadiennes. La pérennité de l’industrie du sciage dépend de la santé des autres industries et inversement.

Pour les industries utilisatrices de biomasse forestières, les résidus d’usine sont les sources de biomasse les plus convoitées en raison de leur faible coût et de leurs caractéristiques. Les résidus d’opérations forestières et les bois ronds viennent compléter l’approvisionnement. Les résidus d’opérations forestières, bien qu’utilisés en Colombie-Britannique, sont une source de biomasse encore marginalement utilisée au Québec. Les coûts d’approvisionnement et l’apport des résidus à la productivité des sites sont des enjeux importants à leur mobilisation. En l’absence de preneur, la Colombie-Britannique utilise couramment le brûlage contrôlé pour gérer les résidus d’opérations forestières. Cette pratique est controversée, ce qui incite à leur utilisation pour la production de bioénergie forestière. Au Québec, ces bois sont laissés sur les sites forestiers et se décomposent lentement, ce qui incite moins à leur mobilisation.

La Colombie-Britannique se positionne à l’international en réalisant des exportations massives de granules de bois pour la production d’électricité au Royaume-Uni et en Asie, principalement. Au Québec, la contribution de la bioénergie forestière est limitée au marché interne, malgré des exportations de plus petites quantités de granules. Des opportunités d’affaires pourraient se développer avec les industries lourdes présentes dans la province.

L’essor de filières utilisatrices de biomasse forestière soulève la nécessité d’harmoniser les opérations forestières entre différents preneurs. Il souligne la nécessité, mais aussi la complexité, d’utiliser un système de suivi et d’estimation des quantités de bois cohérent avec la réalité opérationnelle.

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