Abroma mameti Boulard 1979, n. sp.

Abroma mameti n. sp.

Holotype mâle: Couleur foncière brun roussâtre taché d'ocre aux contours soit très découpés, soit diffus sur le thorax (animal desséché) (fig. 5).

Tête: plus large que le mésonotum, marron roux plus sombre au niveau des arcades antennaires et du postclypéus mais s'éclaircissant sur son bord postérieur. Yeux composés gris ocré, ocelles rouge délavé; vertex près de 2 fois 1 /2 plus large que long, ocelles relativement saillants et espacés. Base des antennes bistre, le fouet gris brun. Joues recouvertes de poils presque dorés; clypéus roux, rostre court, d'abord ocre puis bistre vers l'apex; celui-ci n'atteignant que le niveau des trochanters intermédiaires.

Thorax: Aire interne du pronotum formant deux plages symétriques ocre, marbrées de brun; aire externe étroite mais s'élargissant au-dessus des insertions alaires. Mésonotum marqué par deux fascies longitudino-latérales prolongeant vers l'avant les branches antérieures de l'élévation cruciforme; celle-ci épaisse et ocre roux; côtes ou brides scutellaires jaunâtres. Face ventrale du thorax portant une pubescence gris doré. Opercules de dimensions modestes (bien moins importants que chez les Abricta précédents) et très largement séparés par le métasternum.

Pattes: D'un brun presque uniforme, un peu plus clair sur la moitié extérieure des hanches, un peu plus sombre sur les fémurs et les tibias.

Ailes: Les deux paires hyalines, le bord costal ocre roux, les nervures plus jaunâtres; topographie aréolaire habituelle avec 8 et 6 cellules apicales.

Abdomen: Cylindro-conique, clair à la base, plus sombre vers l'apex. Cymbales aux dimensions remarquablement modestes, environ deux fois moindres que pour Abricta brunnea (comparer les fig. 2 et 6), enchâssées dans un cadre large et subcirculaire; surface parcheminée totalement traversée par huit côtes légèrement sinueuses et parallèles.

Dimensions: Longueur totale: 34 mm; longueur du corps: 22 mm; envergure: 65 mm; largeur de la tête: 8,1 mm; largeur du mésonotum: 7mm; longueur de l'homélytre: 31 mm; sa largeur, mesurée du point nodo-costal au point d'inflexion postérieure (ou angle anal): 11,5 mm.

Genitalia mâles (d'après la dissection d'un paratype): Proches de ceux des Abricta dont ils diffèrent seulement par quelques détails dans la forme et la pilosité des lobes latéro-ventraux du pygophore (urite IX, fig. 7); ces lobes, ou processus pygophoriens, comprennent deux groupes: antérieurs et médiansantérieurs curieusement indurés (ppi, fig. 7) puis médians-postérieurs et postérieurs non très sclérifiés (pp, même fig.); une frange de poils raides et serrés (non figurée) garnit les deux groupes à l'exception du processus postérieur. Le second segment génital (X, même fig.) présente également une conformation très voisine de celui des Abricta avec les lobes uncaux (lu) en palettes enserrant le phallus et se terminant chacun par un crochet fortement sclérotinisé, noir. Phallus tubulaire dont seuls les spicules copulateurs (« conjonctival appendages » selon Orian) sont visibles à l'extérieur tandis que la théca, peu sclérotinisé, laisse voir par transparence la vésica et la cornu restées invaginée sur notre préparation (eu, se, fig. 7 et 8).

Allotype femelle: Identique au mâle quoique légèrement plus grosse et avec des ailes plus fortes. Pygophore très conique, avec un fort éperon caudal, uniformément brun sombre de même que les styloïdes; ceux-ci dépassant très nettement l'éperon (fig. 9).

Matériel examiné: Holotype <♂ et 1 paratype ♂, île Maurice, Macabé, 29.I.1962, à la lumière (J. Vinson); allotype ♀, Macabé, I.I1963 (B. Mamet), 1 paratype ♂, Plaine Champagne, I.I1954 (J. Vinson) (MNHN, Entomologie).