LE PARTENARIAT ÉCOLE-MUSÉE : QUELQUES PISTES DE RÉFLEXION
Michel Allard
1. Rappel historique
en 1923
le programme
officiel
des écoles
publiques
primaires
catholiques
du Québec
propose
l'utilisation
du musée à titre
de lieu et
de ressource
pédagogique
C’est, en 1923, que, pour la première fois, le programme offi¬ ciel des écoles publiques primaires catholiques (franco¬ phones) de la province de Québec propose l’utilisation du musée (1) à titre de lieu et de ressource pédagogique (Allard et Lefebvre, 1998). Le programme suggère que chaque école mette sur pied un petit musée. C’est le musée à l’école. On incite aussi les instituteurs à organiser des visites aux musées afin de compléter l’enseignement dispensé en salle de classe. C’est l’école au musée. Toutefois, ni l’une ou l’autre de ces mentions ne comporte de caractère prescriptif. On n’impose pas ; on suggère. Le recours au musée s’effectue sur une base volontaire. Voilà la première caractéristique des relations qui, au Québec, se tissent entre les mondes scolaire et muséal. Il appartient d’abord aux enseignants de décider d’utiliser ou non les musées.
Combien de musées les écoles publiques mirent-elles sur pied ? Comment les enseignants les utilisèrent-ils ? On ne connaît encore que peu de choses sur ce sujet. Néanmoins, nous savons, que la création dans plusieurs écoles de “cercles
(1) Musée : “ institution permanente, sans but lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public et qui fait des recherches concernant les témoins matériels de l’homme et de son envi¬ ronnement, acquiert ceux-là, les conserve, les communique et notamment les expose à des fins d’études, d’éducation et de délectation.’” (ICOM cité dans Communication Canada, 1988).
ASTER N° 29. 1999. L’école et ses partenaires scientifiques, INRP, 29, rue d’Ulm, 75230 Paris Cedex 05