La reconstitution, dans l'étage subalpin, des forêts détruites par le pâturage posa des problèmes spécifiques : les régimes très spéciaux de vent et de température, la répartition de la neige, soumettent les jeunes plants à des conditions très sévères. Pendant une trentaine d'années au moins, les plantations doivent être protégées des mouvements de la neige par des ouvrages provisoires plus ou moins importants. La vigueur des plants peut être améliorée par un élevage convenable en pépinière. Seules les espèces montagnardes classiques sont jusqu'à maintenant employées ; parmi elles le Pin Cembro et le Mélèze sont les mieux adaptées. La sélection d'espèces exotiques, éventuellement meilleures, reste encore presque inexistante. Les forêts de haute montagne sont soumises à des traitements sylvicoles originaux et peuvent avoir, jusqu'à peu de distance de la limite supérieure de la forêt, une production non négligeable. En Suisse, comme en Autriche, la lutte contre les avalanches et le reboisement sont étroitement intégrés dans des programmes d'aménagement global des hautes vallées.