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Nouvelles d’Afrique

Tumulus et pierres dressées dans la région de Las Geel (Somaliland)

Tumulus and standing stones in the region of Las Geel (Somaliland)
Jean-Paul Cros, Régis Bernard et Roger Joussaume
p. 109-124

Résumés

Des prospections dans la région de Las Geel ont permis d’identifier trois grands types de structures en pierres. Les auteurs présentent ici la première fouille exhaustive réalisée en Somaliland sur un tumulus plat, appartenant à un groupe de quatorze situés dans les environs d’abris peints. Une mise en perspective avec les quelques études réalisées en Afrique de l’Est sur ce type de monuments est ensuite proposée.

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Texte intégral

1Au nord de la Somalie, bordée au sud-ouest et à l’ouest par l’Éthiopie et la République de Djibouti, le Somaliland, baigné par les eaux du Golfe d’Aden au nord, est une république autoproclamée depuis 1991 qui correspond au territoire de l’ancienne British Somaliland (figure 1).

Figure 1 - Carte de la Corne de l’Afrique

Figure 1 - Carte de la Corne de l’Afrique

Las Geel

2Une première mission de prospection en République de Somaliland a eu lieu en novembre - décembre 2002, sous la direction de Xavier Gutherz (Gutherz et al. 2003), à la recherche de remplissages de grottes et abris, produits d’occupations humaines néolithiques. Le 4 décembre, Jean-Paul Cros et Joséphine Lesur, accompagnés de leurs guides Mohamed Abdi Ali, employé du ministère de la culture à Hargeisa, Mohamed Omar Ismaël, technicien au CERD de Djibouti, et de l’informateur local qui les avait renseignés, ont eu l’immense plaisir de visiter et de reconnaître l’intérêt capital des abris peints de Las Geel.

3Cette colline granitique, qui s’élève à une cinquantaine de mètres au-dessus du plateau environnant d’une altitude moyenne d’environ 1000 m, est truffée d’abris rocheux dont plus d’une vingtaine sont couverts de peintures polychromes d’un effet saisissant. La plupart de ces abris sont peints de bovinés souvent parés et de personnages aux bras latéralement tendus. Ils s’ouvrent vers l’est, face à un piton rocheux dominant toute la plaine qui montre de nombreuses traces d’occupation intense depuis une très haute antiquité (figure 2). La colline se dresse à la confluence de deux oueds où l’eau, au plus fort de la saison sèche, n’est qu’à une faible profondeur sous les sables qui les comblent. Le lieu, dont le nom signifie en langue somali « le point d’eau des dromadaires », présente donc un intérêt tout particulier pour tout ceux qui vivaient et vivent encore dans cette région.

Figure 2

Figure 2

a- Région de Las Geel dans le Somaliland ;
b- Las Geel : La colline aux abris ;
c- Las Geel : Peintures de l’abri 3 ;
d- Las Geel : Peintures dans l’abri 9 ;
e-Las Geel : Abri 10 ;
f- Las Geel : Peintures dans l’abri 10 ;
g- Relevés des peintures dans l’abri 10.

Clichés J.-P. Cros et R. Joussaume

4C’est à l’occasion de l’étude et du relevé de toutes ces peintures sur les parois de ces abris, en 2003 et 2004, qu’il nous a été donné de trouver dans les alentours immédiats du site à art rupestre, de nombreux monuments produits d’une longue occupation de la plaine environnante qui dut présenter une végétation plus riche lors de l’occupation des lieux par les artistes de Las Geel.

Recherches antérieures sur l’art rupestre en Somaliland

5Les premières traces d’art rupestre (figure 3) furent reconnues au Somaliland en 1945 par le Major P. E. Glover qui signala ses découvertes dans un article signé avec Miles Burkitt en 1946 (Burkitt et Glover 1946). Cinq groupes d’abris situés dans le Gan Libah Range (Monts Goolis), au sud de Berbera, furent décrits : Tug Khaboba ; Dombosleh ; Garag et Balleh non loin de Skutar.

Figure 3

Figure 3

a- Peintures de Garba Keyle (cliché J.-P. Cros) et b- dessins d’après Burkitt et Glover (1946).

6Divers types d’animaux sauvages et domestiques, voire des personnages, sont représentés sur les parois des abris qui furent longtemps occupés et enfumés pour la plupart. Globalement, ces représentations sont assez schématiques et n’ont rien à voir avec la qualité et le style des œuvres dessinées récemment découvertes à Karin Heegan, Las Geel, Gabiley ou Dharax Kouré. Par exemple, dans les monts Goolis, la grotte 1 de Garba Keyle, que nous avons eu l’occasion de visiter en 2002, contient des peintures monochromes soit noires, soit rouges, figurant des animaux très schématiques : girafes, bovinés à cornes en pince, et tracés digités rouges. Des dromadaires obtenus par martelage se superposent à ces peintures (figure 3a).

7Dans les collines granitiques de Karin Heegan, situées à environ 70 km au nord-est de Boosaaso et à 30 km du Golfe d’Aden, Steven A. Brandt et Nanny Carder (1987) ont eu l’occasion d’étudier un petit abri d’environ 10 m de large, 7 m de long et 5 m de hauteur dont les parois étaient couvertes de groupes de peintures représentant essentiellement des bovinés (figure 4). Cet abri, formé d’un espace vide entre les blocs arrondis de granite, avait été signalé dès 1947 (Clark 1954) mais ne fut réellement étudié qu’en 1982 (Brandt et Brook 1984 ; Brandt et al. 1984 ; Jönsson 1983). Sur les deux panneaux principaux, les bovinés, en troupeaux plus ou moins importants, possèdent souvent de longues cornes, parfois absentes à cause probablement d’un pigment qui n’aurait pas résisté au temps. L’animal est vu de profil avec une seule patte à l’avant et à l’arrière. Ce sont essentiellement des vaches au pis marqué, le veau étant parfois dessiné sous le ventre de la vache. La robe est quelquefois bicolore et le cou suit la courbure de la patte avant pour rejoindre la tête. Ce style est assez comparable à celui des monts du Harar en Éthiopie et plus particulièrement à Sourré (Ganda Biftou). Sur le panneau supérieur, on note la présence de deux bovinés à cou filiforme, tête en cloche et longues cornes latérales dans le style de Las Geel. Au-dessous, des rayures verticales, associées à des cornes en pince, appartiennent vraisemblablement à un plastron comme on en connaît également à Las Geel (figure 2). D’ailleurs un plastron blanc est parfaitement visible sous le cou d’un autre boviné aux cornes en lyre reliées entre elles par un lien auquel sont accrochés des petits fils verticaux. À cette vache parée sont associés plusieurs anthropomorphes à chemise bouffante et bras latéralement tendus tout à fait comparables eux aussi à de nombreux personnages de Las Geel (figure 4). Ainsi le style de Las Geel se retrouve à l’identique jusqu’à Karin Heegan, c’est-à-dire à plus de 200 km à l’est de ce site.

Figure 4 - Peintures de l’abri de Karin Heegan (d’après S. A. Brandt et N. Carter 1987)

Figure 4 - Peintures de l’abri de Karin Heegan (d’après S. A. Brandt et N. Carter 1987)

L’ensemble b est une reprise de l’ensemble a avec ajouts des parties en gris clair (tête, jambes et bras) imaginées par R. J. à partir des peintures de Las Geel.

8Lors de prospections effectuées en 2003, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest d’Hargeisa, nous avons eu l’occasion de voir les sites de Dhagax Morabi (Gabiley) et Dhagax Kouré. Le premier est un bloc rocheux qui porte 4 bovinés et un archer gravés sur sa face plane. Le style est celui de Las Geel. Le second est composé de plusieurs abris plus ou moins peints. L’abri n° 1 est couvert de peintures représentant des bovinés, des anthropomorphes et quelques girafes. Le traitement des animaux et des personnages est là encore typique du style de Las Geel.

9Le territoire couvert par ce style graphique, on pourrait dire cette « école », s’étend donc sur plus de 300 km...

10Le but du présent article n’est pas de présenter les abris peints de Las Geel qui feront l’objet d’une étude détaillée sous la direction de Xavier Gutherz mais de s’attacher plus particulièrement aux monuments funéraires qui parsèment la région.

Les monuments funéraires

11C’est du village de Dhoubato, sur la route d’Hargeisa à Berbera, que part la piste qui rejoint le site à art rupestre de Las Geel. Sur le plateau qu’elle traverse, il est possible de voir de nombreux monuments funéraires en pierre sèche, qui appartiennent à au moins trois types différents (figure 5). Il faut souligner que peu de tumulus et autres monuments en pierre sèche ont été étudiés dans la Corne de l’Afrique et plus particulièrement au Somaliland où nous connaissons la fouille de deux d’entre eux effectuée par I. M. Lewis (Man, 1961, n° 132) rapportée par N. Chittick dans un article en préparation qu’il avait adressé en 1976, peu de temps avant sa disparition, à R. Joussaume, dans lequel il classait tous ces monuments selon leur typologie apparente (”Cairns and other dry stone monuments in Somali regions”).

Figure 5 - Sites recensés par Régis Bernard entre Dhubato et Las Geel

Figure 5 - Sites recensés par Régis Bernard entre Dhubato et Las Geel

DAO R. Bernard

12Trois types principaux de monuments ont donc été repérés sur la piste qui conduit à Las Geel, auxquels nous ajouterons quelques petits coffres de pierres situés au pied même des abris rocheux du site à peintures :

  • Les cairns (figure 6) : Ce sont de simples tas de pierres parfois groupés à plusieurs en un même ensemble. Aucun d’entre eux n’a encore fait l’objet d’une fouille, mais leur fonction de sépultures ne fait à priori pas de doute. Certains sont situés au bord de l’oued près de la colline de Las Geel.

  • Les structures compartimentées avec pierres dressées (figure 7) : plusieurs monuments de ce type ont été recensés localement, mais aucun n’a encore été fouillé. Ils présentent généralement quatre pierres dressées latérales diamétralement opposées. L’un d’entre eux possède 49 cases (7 x 7) quadrangulaires juxtaposées dessinées au sol par des petites pierres dressées de chant. Ce type de monument semble très spécifique à cette région d’Afrique de l’Est (nous en avons vu dans les Monts Goolis, dans le massif du Wagar, dans la région de Cagarey, de Daymoley, etc.).

  • Les tertres plats circulaires : plusieurs cercles de pierres, à peine visibles à la surface du sol, limitant des tertres bas, forment de petits groupes. C’est un monument de ce type que nous avons étudié à Las Geel en 2004.

Figure 6 - Cairn situé prés de l’oued au pied de la colline de Las Geel

Figure 6 - Cairn situé prés de l’oued au pied de la colline de Las Geel

© J.-P. Cros

Figure 7 - Structures à pierres dressées

Figure 7 - Structures à pierres dressées

© R. Joussaume

Figure 8 - Profil général du site de Las Geel entre les tertres plats circulaires, la colline aux peintures et l’oued

Figure 8 - Profil général du site de Las Geel entre les tertres plats circulaires, la colline aux peintures et l’oued

© R. Bernard

Figure 9 - Plan du groupe de tertres plats au pied des abris de La Geel

Figure 9 - Plan du groupe de tertres plats au pied des abris de La Geel

DAO R. Bernard

Figure 10 - Pierres plantées sur le pourtour du tumulus fouillé à Las Geel

Figure 10 - Pierres plantées sur le pourtour du tumulus fouillé à Las Geel

© J.-P. Cros

Figure 11 - a- Plan du monument fouillé ; b- coupe du tumulus

Figure 11 - a- Plan du monument fouillé ; b- coupe du tumulus

1- Granite en boules plus ou moins volumineuses qui constituent le substrat.
2- Produits de l’altération superficielle des granites sous-jacents. C’est dans ce niveau que furent trouvés des silex du Middle Stone Age.
3- Sédiment fin brun qui correspond probablement à des dépôts éoliens. Aucun élément archéologique n’y fut recueilli.
4- Tertre composé du même sédiment fin que le niveau sur lequel il repose ; Il contient quelques éléments archéologiques (tessons de poteries, ossements d’animaux, test d’œuf d’autruche, petites perles discoïdes, silex et obsidiennes) à différents niveaux.
5- Dalles de granite recouvrant partiellement, surtout dans sa partie centrale, le tertre bas.
6- Dépôt de sédiment fin mis en place depuis l’installation du cairn.
7- Cailloux de quartz rouge et blanc recouvrant la surface du tertre. Ces cailloux sélectionnés ont été apportés sur le tertre. Ils peuvent avoir une valeur symbolique.
8- Dalles jointives placées obliquement dans une dépression à la périphérie du tertre. Elles sont aménagées en forme de trapèze à bords latéraux légèrement convexe et sommet arrondi.
9- Blocage des dalles périphériques par d’autres pierres qui les maintiennent en place deux à deux.
10- Petite dépression circulaire à la limite du cairn dans laquelle les dalles obliques étaient installées.
11- Interface virtuel entre le sol en place et la base du tertre, les deux ensembles étant constitués du même sédiment fin. Il est possible d’envisager que le tertre soit le résultat de l’accumulation des terres extraites de la fosse ayant contenu la structure centrale et du creusement du petit fossé périphérique utile au maintien des dalles obliques du pourtour.
12- Coffrage en pierre, ayant pu contenir un squelette, aménagé dans le sédiment fin du sol.

DAO et plans J.-P. Cros et R. Joussaume

Les tertres circulaires de Las Geel

13Un groupement de ces cercles se situe à proximité immédiate des abris de Las Geel (figures 8 et 9). Un lien avec les auteurs des peintures rupestres pouvait être imaginé, ce qui nous a conduit à entreprendre la fouille de l’un des 14 cercles. Plusieurs de ces monuments ont été dégradés par le temps. Trois d’entre eux, en particulier, ont été éventrés par des ravinements qui les ont traversés, les détruisant en partie. Plusieurs des petites dalles de leur entourage ont été entraînées par les eaux. Il s’agit, pour la plupart, de dalles de 30 à 40 cm de long, en schiste vert du plus bel effet dont des filons sont visibles dans plusieurs abris du site, le n° 3 en particulier. Ces dalles, peu épaisses, sont de forme trapézoïdale plus ou moins isocèle (figure 10). Leur extrémité supérieure, et parfois leur base et les bords latéraux, sont légèrement arrondis. Sur quelques-unes, des lignes incisées présentent des tracés difficilement interprétables. La forme donnée à ces dalles permettait leur positionnement jointif et oblique de l’extérieur vers l’intérieur, sur le pourtour circulaire des monuments suivant une technique très élaborée (figure 15).

14La fouille du monument sélectionné a débuté le 14 décembre 2004. Il s’agit de la tombe D de la nécropole I (figure 9). Régis Bernard, après avoir effectué la topographie générale du groupe de tombes dans son environnement, a installé un carroyage de 10 x 10 m orienté nord-sud sur la zone à étudier. Il inclut le monument circulaire de 6,80 m de diamètre qui fut peu à peu décapé par quadrant (figure 11). Le niveau superficiel était essentiellement composé de pierres (quartz) blanches et rouges du plus bel effet, plus ou moins emballées dans un sédiment poussiéreux, produit probable de dépôts éoliens (figure 12). Il semble que chaque tertre était ainsi recouvert de pierres blanches et rouges, les blanches occupant plutôt le centre de la surface, les rouges formant une couronne autour des premières. Avec le temps et l’érosion, ces pierres se sont largement étalées et mélangées sur tout le secteur. On remarquera l’intérêt tout particulier que portaient les auteurs de ces monuments au choix des couleurs des pierres employées : le vert pour les petites dalles périphériques, le rouge pour le premier anneau de pierres de la surface interne et le blanc pour celles qui couvraient la partie la plus élevée et centrale du monument. Ce niveau de pierres colorées recouvrait une surface de terre fine formant un bombement de la partie centrale surmontée de blocs de granite plus ou moins plats (figures 13 et 14). Le pourtour du monument est limité par des dalles juxtaposées semblables à celles que nous avons précédemment décrites. Cependant, ici, elles ne sont pas en schiste vert, mais en granite. Les plus longues atteignent 50 à 60 cm et toutes sont plantées obliquement dans le sol, formant une couronne de pierres jointives installées dans une légère dépression périphérique, maintenues deux à deux dans cette situation par un autre bloc situé à l’arrière, à l’extérieur du cercle de pierres donc (figure 15). Le niveau du sol actuel autour de la structure est à quelques centimètres au-dessus de ce qu’il était au moment de la mise en place du monument. La couronne de dalles obliques devait donc être plus visible à l’époque de son installation que de nos jours. La partie dallée à l’intérieur de la couronne est légèrement décentrée au sud-est (figures 16 et 17).

Figure 12 - Tumulus de Las Geel à peine visible avant la fouille

Figure 12 - Tumulus de Las Geel à peine visible avant la fouille

© R. Joussaume

Figure 13 - Décapage périphérique pour mettre le monument en évidence

Figure 13 - Décapage périphérique pour mettre le monument en évidence

© R. Joussaume

Figure 14 - Fouille de la surface interne du tumulus

Figure 14 - Fouille de la surface interne du tumulus

© R. Joussaume

Figure 15 - Calage des dalles obliques périphériques

Figure 15 - Calage des dalles obliques périphériques

© R. Joussaume

Figure 16 - Tertre décapé montrant le bombement interne surmonté de pierres en son centre

Figure 16 - Tertre décapé montrant le bombement interne surmonté de pierres en son centre

© J.-P. Cros

15L’ensemble du monument a été photographié en numérique par carré de 1 m de côté. Ces photographies ont permis une restitution graphique (figure 11a). Une coupe nord-sud a été relevée (figure 11b).

16Au centre, la surface dallée était formée de cercles de pierres concentriques posées à plat (figure 17). Nous en avons dégagé une partie (carrés d et e, 6 et 7) pour ouvrir une fouille en puits qui devait correspondre à l’emplacement présumé de la sépulture. À environ 25 cm de profondeur sont apparues les premières pierres, posées de chant, d’une structure encore indéfinissable (figure 18). A différents niveaux, situés entre 20 et 50 cm de profondeur correspondant probablement à l’épaisseur du tertre en son centre, ont été découverts quelques éléments archéologiques dont nous ne pouvons affirmer s’ils furent déposés intentionnellement ou s’ils ont été apportés dans les terres du monument, ce qui paraît plus probable : quelques tessons de poteries assez fragiles, des tests d’œufs d’autruche, des silex et obsidiennes, deux petites perles discoïdes ainsi que quelques fragments osseux d’animaux dont un de métatarsien de petit ruminant. Parmi les éléments céramiques, dont plusieurs furent trouvés groupés près de la partie supérieure de la pierre Sud de la structure, un fragment de bord plat est décoré de lignes incisées parallèles et obliques. Il fut trouvé dans les terres du monument à 10 cm au-dessous de la surface des pierres. Nous n’avons malheureusement aucune référence pour comparer ce tesson à quelque chose de connu dans le domaine de la céramique locale. Les silex sont des éléments de débitage avec nucléus et éclats sans caractères spécifiques.

Figure 17 - Dallage au centre du tertre

Figure 17 - Dallage au centre du tertre

© J.-P. Cros

Figure 18 - Apparition des premières petites pierres dressées qui marquent le coffrage central

Figure 18 - Apparition des premières petites pierres dressées qui marquent le coffrage central

© J.-P. Cros

17La poursuite du dégagement des pierres a mis en évidence un petit coffrage d’une cinquantaine de centimètres de côté, dont l’un était ouvert (figures 19 et 20). Les quatre pierres qui le composent atteignent 45 cm de hauteur pour la plus grande et leur base se situe à 80 cm au-dessous de la couverture dallée du monument. La surface ainsi limitée contenait un sédiment brun clair légèrement différent de celui qui entourait la structure. Dans le coin Sud-Ouest existait même une petite zone sableuse. À l’opposé, du côté ouvert, une ligne de sédiment plus clair pourrait être interprétée comme le fantôme d’un os long, sans certitude aucune, car en fait aucun ossement humain n’a été trouvé dans ce coffrage qui peut n’en avoir jamais contenu. Il est toujours possible de faire intervenir l’acidité du terrain dans la disparition d’éventuels ossements. On imagine mal en effet qu’un tel monument n’ait pas été construit dans un but funéraire. Mais comment expliquer alors la conservation des os trouvés dans les terres autour de la structure ? Nous ne pouvons en rester pour le moment qu’au stade des hypothèses, mais une structure peut être funéraire sans pour autant contenir une sépulture. On peut se trouver en présence d’un cénotaphe, d’un monument commémoratif ou autre. Il existe aussi des rites funéraires où le traitement du cadavre après le décès va entraîner la disparition beaucoup plus rapide des restes osseux : c’est le cas par exemple des cadavres exposés, ou partiellement brûlés, et qui vont faire l’objet d’une sépulture en deux temps. La dégradation qu’ont subie les os avant leur dépôt définitif va beaucoup fragiliser leur structure et permettre leur disparition rapide, surtout dans un sol acide. Il faut aussi souligner qu’aucun vestige archéologique n’a été découvert à l’intérieur du coffrage, qui pouvait posséder une couverture en bois. L’inclinaison vers l’intérieur des dalles qui limitent la structure plaide en faveur de l’existence d’un espace vide pendant un certain temps, peu à peu comblé par des sédiments d’infiltration.

Figure 19 - Le petit coffrage de dalles dressées dans le tertre

Figure 19 - Le petit coffrage de dalles dressées dans le tertre

© J.-P. Cros

Figure 20 - Autre vue du coffrage

Figure 20 - Autre vue du coffrage

© J.-P. Cros

18La fouille s’est poursuivie jusqu’au substrat marqué par une zone graveleuse à environ 1 m de profondeur, qui surmonte et enrobe des boules de granite plus ou moins grosses et très altérées en surface (figure 21). Entre ces blocs granitiques furent recueillis quelques silex à -110 et -120 cm alors que la zone a été étudiée jusque vers -140 cm. Il s’agit de deux éclats sans caractères particuliers et d’une belle pointe uniface, à extrémité cassée légèrement esquillée, à patine jaunâtre. Elle est longue de 38 mm pour 20 mm de largeur maximale. Des pièces absolument comparables sont connues en stratigraphie dans l’abri de Saka Sharifa dans le Harar (Éthiopie) tout proche, trouvées lors d’un sondage effectué par Gérard Bailloud en 1963 (Poisblaud 1995) mais aussi dans l’abri du Porc-Épic à Diré-Dawa, également dans le Harar et dans bien d’autres sites de la Corne de l’Afrique (Clark et al 1984, Clark 1954 et 1988, Brandt 1989). Cette pièce est attribuable au Middle Stone Age (MSA), peut-être dans une phase terminale (30000 à 50000 ans ?). De très nombreuses pièces d’industrie lithique du MSA et du Late Stone Age (LSA) jonchent le sol tout autour des abris de Las Geel qui furent probablement fréquentés depuis fort longtemps.

Figure 21 - Le substrat granitique apparaît sous la masse de terre du tertre et du sol en place

Figure 21 - Le substrat granitique apparaît sous la masse de terre du tertre et du sol en place

© J.-P. Cros

19En bordure du quadrant Sud-Est, deux pierres, légèrement engagées sous des dalles du pourtour, laissaient envisager qu’elles auraient pu marquer une structure enfouie (figure 22).

Figure 22 - Les deux blocs couchés au bord de la couronne de pierres périphériques

Figure 22 - Les deux blocs couchés au bord de la couronne de pierres périphériques

© R. Joussaume

20Après enlèvement des blocs, dont le plus long atteint 70 cm, la fouille fut conduite sur une surface de 1,40 m de longueur pour 60 cm de large sur une cinquantaine de centimètres de profondeur, puis sur une moitié seulement, jusqu’à un horizon graveleux du socle situé à environ 70 cm sous la base des dalles de la couronne, soit à environ 1 m sous la surface du sol actuel. Un fragment de poterie sans caractère spécifique, un fragment de coquille d’œuf d’autruche, un éclat de silex et un autre en obsidienne ont été trouvés à une profondeur comprise entre 45 et 50 cm sous notre point 0, base d’une dalle de la couronne. Aucun ossement humain n’a été découvert dans ce sol très acide qui livra cependant un fragment attribuable à un petit animal. Il est donc impossible de statuer sur le rôle de ces deux pierres qui furent déposées à la surface du tertre. Peut-être la plus grande fut-elle dressée, ce n’est là qu’une supposition sans véritable fondement.

21Les tumulus fouillés dans la Corne de l’Afrique sont très peu nombreux, bien que beaucoup aient été éventrés pour récupérer les pierres ou un hypothétique trésor : en Éthiopie, dans le Harar et le Sidamo (Joussaume 1980 et 1995), dans le Mänz (Derese Ayenachew 2000, Hirsch et Poissonnier 2000) ; à Djibouti, très récemment dans le Ghoubet et le Day (fouilles inédites de Poisblaud, Joussaume et Cros) et dans le nord du Kenya (Curle 1933). Une calotte crânienne trouvée dans un tumulus à Balho à Djibouti a été datée, on ne sait trop quand ni où, à 2850 ans BP par le 14C. En dehors du Ghoubet dont les datations, non publiées, remontent à la Préhistoire récente, les autres tumulus fouillés indiquent des occupations qui peuvent aller jusqu’au xve siècle de notre ère et plus tardivement encore dans le sud de l’Éthiopie. Tous ces tumulus présentent des morphologies très différentes d’une région à l’autre et jusqu’à présent, si nous connaissons des tumulus plats tant à Djibouti qu’au Somaliland, aucun ne présente l’architecture de celui étudié à Las Geel.

22L’architecture du tertre de Las Geel, auquel nous avons rendu son aspect originel après la fouille (figure 23) est très intéressante par sa nouveauté et son appartenance à un groupe de quatorze monuments semblables très proches les uns des autres. Malheureusement, il est impossible de savoir ce qu’il contenait ni son lien éventuel avec les peintures des abris voisins qui ne sont elles-mêmes pas datées de manière directe. Nous persistons cependant à penser que ces peintures pourraient remonter au iie voire au iiie millénaire avant J.-C., ce que semble confirmer une datation indirecte à partir d’un sondage effectué dans l’abri 7. Il ne serait pas inconvenant d’attribuer la même datation à ce type de tertre plat. Si le rôle funéraire de ces structures semble s’imposer, nous n’avons actuellement aucune preuve archéologique pour affirmer qu’elles ont contenu des restes humains. Il faut donc attendre de nouvelles fouilles pour leur attribuer une fonction sépulcrale, et des datations absolues pour affirmer leur contemporanéité avec les artistes de Las Geel…

Figure 23 - Monument restauré après la fouille

Figure 23 - Monument restauré après la fouille

© R. Joussaume

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Bibliographie

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Brandt S. A. et Carder N. (1987) – Pastoral Rock Art in the Horn of Africa: Making Sense of Udder Chaos, World Archaeology, vol. 19, n° 2, p. 194-213.

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Poisblaud B. (1995) – Préhistoire récente de la Corne de l’Afrique, Mémoire de DEA, Université Toulouse Le Mirail.

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Table des illustrations

Titre Figure 1 - Carte de la Corne de l’Afrique
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 252k
Titre Figure 2
Légende a- Région de Las Geel dans le Somaliland ; b- Las Geel : La colline aux abris ; c- Las Geel : Peintures de l’abri 3 ; d- Las Geel : Peintures dans l’abri 9 ; e-Las Geel : Abri 10 ; f- Las Geel : Peintures dans l’abri 10 ; g- Relevés des peintures dans l’abri 10.
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-2.jpg
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Titre Figure 3
Légende a- Peintures de Garba Keyle (cliché J.-P. Cros) et b- dessins d’après Burkitt et Glover (1946).
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-3.jpg
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Titre Figure 4 - Peintures de l’abri de Karin Heegan (d’après S. A. Brandt et N. Carter 1987)
Légende L’ensemble b est une reprise de l’ensemble a avec ajouts des parties en gris clair (tête, jambes et bras) imaginées par R. J. à partir des peintures de Las Geel.
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-4.jpg
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Titre Figure 5 - Sites recensés par Régis Bernard entre Dhubato et Las Geel
Crédits DAO R. Bernard
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-5.jpg
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Titre Figure 6 - Cairn situé prés de l’oued au pied de la colline de Las Geel
Crédits © J.-P. Cros
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-6.jpg
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Titre Figure 7 - Structures à pierres dressées
Crédits © R. Joussaume
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-7.jpg
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Titre Figure 8 - Profil général du site de Las Geel entre les tertres plats circulaires, la colline aux peintures et l’oued
Crédits © R. Bernard
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-8.jpg
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Titre Figure 9 - Plan du groupe de tertres plats au pied des abris de La Geel
Crédits DAO R. Bernard
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-9.jpg
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Titre Figure 10 - Pierres plantées sur le pourtour du tumulus fouillé à Las Geel
Crédits © J.-P. Cros
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-10.jpg
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Titre Figure 11 - a- Plan du monument fouillé ; b- coupe du tumulus
Légende 1- Granite en boules plus ou moins volumineuses qui constituent le substrat. 2- Produits de l’altération superficielle des granites sous-jacents. C’est dans ce niveau que furent trouvés des silex du Middle Stone Age. 3- Sédiment fin brun qui correspond probablement à des dépôts éoliens. Aucun élément archéologique n’y fut recueilli. 4- Tertre composé du même sédiment fin que le niveau sur lequel il repose ; Il contient quelques éléments archéologiques (tessons de poteries, ossements d’animaux, test d’œuf d’autruche, petites perles discoïdes, silex et obsidiennes) à différents niveaux. 5- Dalles de granite recouvrant partiellement, surtout dans sa partie centrale, le tertre bas. 6- Dépôt de sédiment fin mis en place depuis l’installation du cairn. 7- Cailloux de quartz rouge et blanc recouvrant la surface du tertre. Ces cailloux sélectionnés ont été apportés sur le tertre. Ils peuvent avoir une valeur symbolique. 8- Dalles jointives placées obliquement dans une dépression à la périphérie du tertre. Elles sont aménagées en forme de trapèze à bords latéraux légèrement convexe et sommet arrondi. 9- Blocage des dalles périphériques par d’autres pierres qui les maintiennent en place deux à deux. 10- Petite dépression circulaire à la limite du cairn dans laquelle les dalles obliques étaient installées. 11- Interface virtuel entre le sol en place et la base du tertre, les deux ensembles étant constitués du même sédiment fin. Il est possible d’envisager que le tertre soit le résultat de l’accumulation des terres extraites de la fosse ayant contenu la structure centrale et du creusement du petit fossé périphérique utile au maintien des dalles obliques du pourtour. 12- Coffrage en pierre, ayant pu contenir un squelette, aménagé dans le sédiment fin du sol.
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-11.jpg
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Titre Figure 12 - Tumulus de Las Geel à peine visible avant la fouille
Crédits © R. Joussaume
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-12.jpg
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Titre Figure 13 - Décapage périphérique pour mettre le monument en évidence
Crédits © R. Joussaume
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-13.jpg
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Titre Figure 14 - Fouille de la surface interne du tumulus
Crédits © R. Joussaume
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-14.jpg
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Titre Figure 15 - Calage des dalles obliques périphériques
Crédits © R. Joussaume
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-15.jpg
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Titre Figure 16 - Tertre décapé montrant le bombement interne surmonté de pierres en son centre
Crédits © J.-P. Cros
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-16.jpg
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Titre Figure 17 - Dallage au centre du tertre
Crédits © J.-P. Cros
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-17.jpg
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Titre Figure 18 - Apparition des premières petites pierres dressées qui marquent le coffrage central
Crédits © J.-P. Cros
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-18.jpg
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Titre Figure 19 - Le petit coffrage de dalles dressées dans le tertre
Crédits © J.-P. Cros
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-19.jpg
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Titre Figure 20 - Autre vue du coffrage
Crédits © J.-P. Cros
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-20.jpg
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Titre Figure 21 - Le substrat granitique apparaît sous la masse de terre du tertre et du sol en place
Crédits © J.-P. Cros
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-21.jpg
Fichier image/jpeg, 152k
Titre Figure 22 - Les deux blocs couchés au bord de la couronne de pierres périphériques
Crédits © R. Joussaume
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-22.jpg
Fichier image/jpeg, 156k
Titre Figure 23 - Monument restauré après la fouille
Crédits © R. Joussaume
URL http://journals.openedition.org/aaa/docannexe/image/1426/img-23.jpg
Fichier image/jpeg, 195k
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Pour citer cet article

Référence papier

Jean-Paul Cros, Régis Bernard et Roger Joussaume, « Tumulus et pierres dressées dans la région de Las Geel (Somaliland) »Afrique : Archéologie & Arts, 4 | 2006, 109-124.

Référence électronique

Jean-Paul Cros, Régis Bernard et Roger Joussaume, « Tumulus et pierres dressées dans la région de Las Geel (Somaliland) »Afrique : Archéologie & Arts [En ligne], 4 | 2006, mis en ligne le 13 juin 2018, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/aaa/1426 ; DOI : https://doi.org/10.4000/aaa.1426

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Auteurs

Jean-Paul Cros

Équipe « Ethnologie préhistorique »
CNRS, UMR 7041 ArScAn,
Maison Archéologie & Ethnologie René Ginouvès
21 allée de l’Université
F-92023 - Nanterre Cedex
cros.jeanpaul@sfr.fr

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Régis Bernard

INRAP
Centre d’activités « Les Échoppes »
156 av. Jean Jaurès Bâtiment
F-33600 PESSAC
regis.bernard@inrap.fr

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Roger Joussaume

joussaume.r@wanadoo.fr

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