Lettre de Abraham Joseph Michelet d' Ennery à Jean-François Séguier, 1767-09-27

DOI : 10.34847/nkl.5ae043fc Publique
Auteur : Abraham Joseph Michelet d' Ennery

[transcription] Je suis extrêmement surpris, Monsieur, par votre lettre du 14 que le catalogue de Monsieur Davila ne vous est pas encore parvenu. Il a été remis à Monsieur Bazin de Lambert par Monsieur Chaillan [Cheylan] négociant d'Aix auquel vous pouvez vous adresser de ma part pour apprendre la route que ce Monsieur Bazin a tenue ; c'est ainsi qu'en voulant mieux faire souvent on fait pis car e...n saisissant cete occasion pour accélerer j'ai privé Monsieur l'abbé Bertrand de Toulouse du plaisir de vous remettre lui-même ce catalogue. Ce confrère aimable quitte la grande ville après un séjour d'une année qu'il a bien employé vis-à-vis de tous les amateurs. Il se propose de regagner ses pénates en remontant jusqu'en Provence pour satisfaire sa curiosité. Vous entrez pour beaucoup dans cette direction et je voudrais pour quelque chose me trouver entre vous deux, je ne perdrais rien.

Recevez mon compliment sur l'accroissement de votre cabinet dans toutes ses parties. Je connais vos lumières et la délicatesse de votre goût ainsi je juge comme je le dois du mérite que cette augmentation peut y donner

La santé de MonsieurDavila est toujours délabrée. Bien des curieux ambitionnent la possession de son trésor si la conséquence de l'objet ne les empêchait d'y penser, et je crains fort qu'il ne soit obligé d'en souffrir le démembrement par une vente publique en détail. L'époque qu'il en a lui-même indiqué avance à grands pas et si cette vente a lieu, on verra dans la même année la dispersion de deux des plus grands cabinets de Paris, ceux de Davila et ceux de Julienne.

Des réparations forcées me mettent aujourd'hui dans le cas de faire divorce avec la curiosité et depuis mon retour en cette ville, je n'ai acquis qu'un Vespasien d'or restitué avec quelques broutilles [fol. 151 v] de peu de conséquence. Les occasions deviennent aussi rares ici que partout ailleurs, au surplus je suis bien de votre avis sur l'avantage des acquisitions en gros, on y gagne toujours beaucoup.

Conservez-moi votre estime. J'espère vous en prier de vive vois l'année prochaine et vous assurer du retour exact avec lequel je serai toute la vie,



Monsieur,



Votre très humble et très obéissant serviteur



D'Ennery



Paris ce 27 septembre 1767.

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Citer
Ennery, Abraham Joseph Michelet d' (2021) «Lettre de Abraham Joseph Michelet d' Ennery à Jean-François Séguier, 1767-09-27» [Letter] NAKALA. https://doi.org/10.34847/nkl.5ae043fc
Déposée par Emmanuelle Chapron le 31/10/2021