Ill
SUR LA. THÉORIE DE LAUDITION
Par Georg v. Békésy
I. Introduction
Dans l'élaboration de toute une série de problèmes relatifs à la téléphonie on est gêné par l'absence d'une théorie de l'audition * qui permette tout au moins d'organiser d'un seul point de vue les nombreux faits observés. Parmi les théories de l'audition connues jusqu'à ce jour, la théorie de la résonance de Helmholtz est sans contredit la plus élégante. Elle admet que les fibres transversales situées dans la membrane basilaire forment de petits résonateurs répondant chacun à une fréquence différente. L'accord des fibres isolées se modifiant de façon continue le long de la membrane, lors de l'excitation par un son unique quelques résonateurs très proches les uns des autres seulement se mettent à vibrer, de sorte que la membrane ne s'incurve qu'en ce point, et que là seulement les nerfs se trouvent excités par la déformation. Comme, pour chaque fréquence, ce sont d'autres résonateurs qui répondent, la partie de la membrane qui vibre change constamment, si bien que pour chaque fréquence c'est un nerf différent qui réagit : l'analyse sonore se trouve ainsi expliquée d'une façon simple. La difficulté principale de cette théorie réside dans la grandeur de l'amortissement
1. Résumés sur la question : ~E.WMT:ztiiA.JiTX,HörtheorieninBethesHandb.d. Physiol, XI, Berlin, 1926 ; E. Meyer, Das Gehör, in Handb. d. Phys. de H. Geiger et K. Scheel, VIII, chap, n, Berlin, 1927. La théorie la plus récente de l'audition est celle de Harvey Fletcher, The Jour, of Acoustical Soc. of America, I, 1930, p. 311.