Maurice De Wulf

historien de la philosophie médiévale

« Un maître s'en est allé, mais sa pensée n'est pas près de disparaître Même lorsque de nouveaux progrès, acquis dans l'histoire de la philosophie médiévale, auront déclassé son œuvre, et ceci n'arrivera pas de si tôt, même alors l'effort du professeur De Wulf, cet effort de toute une longue existence consacrée à la recherche et à l'étude, conservera son entière signification, car sans lui, rien de ce qui se fera n'eût été possible ».

Telle fut la conclusion de Y Hommage au Professeur De Wulf que l'Institut national belge de radiodiffusion mit au programme de ses émissions mondiales de Léopoldville, quelques jours après la mort de l'éminent médiéviste.

Depuis cette date, des voix autorisées ont proclamé les mérites du maître disparu : en quelques pages substantielles du Tijdschrift ooor Philosophie, M. le chanoine A. Mansion a retracé sa carrière et a rappelé ses principales œuvres en les situant dans l'ensemble du mouvement néoscolastique (1). De son côté Mgr Grabmann a rendu hommage à la mémoire de M. De Wulf dans une note brève, mais d'une haute signification, publiée dans la revue des catholiques allemands Hochland U) : il évoque l'état rudimentaire des études médiévales vers la fin du XIXe siècle et le plaisir que lui procura, en 1900, la lecture de la première édition de l'Histoire de la philosophie médiévale ; s'arrêtant ensuite à ses relations personnelles d'amitié avec M. De Wulf, il ajoute que Clément Baeumker avait la plus haute estime pour son collègue de Louvain, dont il partageait les vues sur la nature et l'évolution de la philosophie scolastique.